Quevilly, en vieil habitué de la Coupe de France

Frédéric Weis, après la défaite en finale contre Lyon (0-1), le 28 avril 2012 - AFP
Disputer un 16e de finale de Coupe de France relève généralement de l’événement pour un club de CFA. Pas pour Quevilly. Depuis 2003, le club haut-normand s’est retrouvé à cinq reprises dans le gotha de la Coupe. A titre de comparaison, Bastia, que défie l’USQ ce mardi, s’est frayé un chemin jusqu’en 16e seulement quatre fois, avec pourtant beaucoup moins d’adversaires à écarter. « La Coupe de France est dans les gênes de Quevilly », confirme le coach Emmanuel Da Costa, arrivé il y a deux ans.
L’USQ ne s’est d’ailleurs pas contenté de quelques échelons. Le club a disputé une demie en 2010 contre le PSG (0-1) et une finale en 2012 face à Lyon (0-1), sans être ridicule, loin de là. En 10 ans, les Canaris ont accroché cinq clubs de L2 et quatre de L1, à leur palmarès. Marseille et Rennes en savent quelque chose.
Première finale en 1927
Le club, deuxième de son groupe de CFA, s’escrime à perpétuer la tradition, vieille de près d’un siècle puisqu’en 1927, Colombes avait accueilli les Normands, lors d’une finale perdue contre l’OM (0-3). Première clé, donc, une haute considération pour la Vieille Dame. « On prend cette compétition avec beaucoup de sérieux. Pour les compositions d’équipe, le président m’appelle seulement la veille des premiers tours de Coupe pour s’assurer que je ne fais pas tourner », sourit le coach. « Lorsque la compétition a débuté, les anciens ont commencé à insister sur l’importance de la Coupe », renchérit Josué Albert, défenseur tombé en début de saison dans la marmite quevillaise.
Deuxième faire-valoir : l’expérience. « Maintenant, on sait un peu plus gérer ces grands rendez-vous. C’est à nous de montrer aux jeunes comment on peut réaliser cet exploit », confie ainsi le défenseur Frédéric Weis, au club depuis sept ans maintenant.
Géran : « Une atmosphère qui nous pousse vers le haut »
Enfin, troisième épice et non des moindres, la ferveur. Et les supporters des Canaris n’ont pas besoin du Stade de France pour s’enthousiasmer, comme l’explique Da Costa : « Il y a un engouement populaire dès que retentit le nom de la Coupe de France. » « Durant les matches de Coupe, on sent une atmosphère qui nous pousse vers le haut », confirme Mathieu Géran, avant-centre, arrivé cette saison.
Coutumier du fait, Weis aspire désormais à « un gros match contre Bastia, puis pourquoi-pas une grosse affiche à d’Ornano (Caen), parce que c’est magnifique. » Visiblement, être quevillais rend accroc et surtout ambitieux.