RMC Sport

Quevilly, jusqu’au bout de la nuit

-

- - -

Les héros malheureux de la finale de la Coupe de France ont fêté jusqu’au petit matin leur formidable épopée. Une folle nuit qui a renforcé l’unité du groupe normand.

L’Usine, la boîte de nuit aux abords du Stade de France, se souviendra longtemps du passage des Quevillais. Lunettes de soleil jaune et noir sur le nez, panamas sur la tête, les Normands ont évacué la défaite en finale de la Coupe de France face à l’OL (1-0). Arrivés sur les lieux vers 1 heure du matin, il leur a néanmoins fallu un « round d’observation » avant de se lâcher complètement. Si le but de Lisandro ne les a pas assommés, on ne tire pas un trait sur une folle épopée en Coupe de France en quelques minutes.

Sur, ou à proximité de la piste de danse, l’envie de se lâcher reprendra néanmoins vite le dessus : « Ça fait du bien de décompresser, crie Matthias Jouan. C’est énorme ! Cela permet de resserrer les liens entre nous. Frédéric Weis a dit qu’il y avait de l’amour entre nous. Je crois que c’est vrai. Ce n’est plus une bande de potes mais une famille qu’on a formée. »

« MC Vanoukia » kiffe la danse !

Le vrai coup d’envoi de la folle nuit des Normands est donné lorsque Michel Mutel, président délégué de l’USQ, entonne l’hymne de Quevilly. La chanson est reprise en cœur par tous les membres du club, Régis Brouard y compris, même si le coach quevillais reste tout de même sur la réserve. Les mojitos et le son des Black Eyed Peas (entre autre) se chargeront ensuite d’entretenir le feu sur le dance floor jusqu’à 4 heures du matin.
Si certains joueurs quevillais rentrent tranquillement chez eux, certains n’ont pas du tout sommeil.
Sous l’impulsion de « MC Vanoukia », organisateur en chef, Frédéric Weis, Joris Colinet et Grégory Beaugrard quittent l’Usine pour rejoindre une boîte branchée à deux pas des Champs-Elysées. C’est que les Quevillais ont encore des fourmis dans les jambes. « Bien sûr que j’aime danser, je suis Guadeloupéen donc la danse coule dans mes veines, » rappelle Cédric Vanoukia. Le pote de Franck Ribéry dormira, peu, chez sa sœur : « La fête s’est terminé au petit matin dans la joie, avec beaucoup de fierté, nous a-t-il raconté ce dimanche matin. On a fêté ça dignement. » On le croit sur parole.

Aurélien Brossier avec Camille Gelpi