Quevilly, la tête haute

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C’est sans aucun doute l’image de la soirée. Cris et Grégory Beaugrard, main dans la main, allant chercher, ensemble la Coupe de France. « Cris est venu nous voir de sa propre initiative pour nous proposer de soulever la coupe avec notre capitaine, raconte Régis Brouard, l’entraîneur quevillais. On a accepté. J’ai trouvé ça très bien de leur part. »
Grégory Beaugrard et l’USQ ne sont pas prêts d’oublier ce moment : « Cette image restera gravée à jamais, confie, ému, le capitaine normand. Malheureusement, je n’ai pas le sourire car la déception prédomine. Mais ce geste est symbolique. Il est à la hauteur de l’Olympique Lyonnais et de Cris. » Le joueur s’est d’ailleurs rapidement effacé après avoir brandi le trophée, bel et bien perdu sur le terrain (1-0).
« Ce sera plus calme dans le car »
Mais l’équipe de National n’a pas à rougir de sa défaite. Logiquement déçus mais pas abattus, les Normands ont accusé le coup avant de monter dans la tribune présidentielle, applaudis par les joueurs lyonnais. A chaud, Frédéric Weis, le défenseur de l’USQ, lâchait : « Ces images sont dures. Une finale ça ne se joue pas, ça se gagne. Mais la victoire lyonnaise est méritée. Ça restera un parcours magique. » Un tour d’honneur devant une marée jaune et noir les consolera. Un peu. Avant d’aller faire la fête.
Du côté du public, exceptionnel d’enthousiasme au Stade de France, on était aussi beau joueur : « Ils ont quand même gagné, car ils sont allés jusqu’en finale, lance Pauline, une jeune supportrice. Et puis l’ambiance était super ! » Jean-Pierre, un autre fan normand, assure qu’il « n’est pas trop triste. Nous sommes fiers d’eux, clame-t-il à la sortie du Stade de France. Maintenant on va rentrer tranquillement. Ce sera plus calme dans le car. On pourra peut-être se reposer… » Et rêver à d’autres aventures.