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Quevilly s’attaque au Lyon

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L’OL est l’immense favori de la finale de la Coupe de France qui l’oppose, ce samedi, à l’US Quevilly (20h45). Mais jamais un club de National n’a inscrit son nom au palmarès de la compétition, alors….

L’Histoire parle pour… Quevilly ! Certains chiffres ont de quoi surprendre. Alors que 48 clubs séparent Lyon, 4e de L1, du petit club normand, 13e de National, le bilan des confrontations directes penche en faveur… de l’USQ ! Avant de s’affronter samedi soir, sur la pelouse du Stade de France, les deux finalistes de la Coupe s’étaient déjà rencontrés une fois. C’était au stade des huitièmes de finale et Quevilly l’avait emporté (1-0). Mais c’était en 1968.

Quarante-quatre ans plus tard, il n’y a évidemment plus beaucoup de points communs entre Lyon, poids lourd du football français avec ses sept titres de champion et ses quatre Coupes de France, et Quevilly, poids plume culotté (le club avait déjà atteint les demi-finales en 2010) : « Deux mondes complètement différents s’affronteront au Stade de France, admet Michel Mallet, le président quevillais. Mais Marseille, c’était aussi un monstre ! » Voilà le gros souci des Lyonnais.

Si Quevilly n’est plus qu’à 90 minutes, voire un peu plus, de la légende (rappelons qu’aucun club de National, ni d’un niveau inférieur, n’a jamais remporté la Coupe de France), l’OL peut-il être croqué, comme l’ont été Marseille et Rennes lors des tours précédents ? « Nous sommes très méfiants, avertit Rémi Garde. Le fait de rencontrer une équipe de niveau inférieur nous place dans une position de favoris, mais dans le football, la logique est parfois bafouée. Et puis on a manqué notre première finale (en Coupe de la Ligue, 1-0 a.p. contre l’OM il y a deux semaines). On ne veut pas que celle-ci nous échappe. »

Laup : « Un peu de crainte et beaucoup d’espoir »

Sans trophée depuis 2008, année d’un doublé Coupe de France-championnat, Lyon ne doit donc pas passer au travers (une mauvaise habitude cette saison), sous peine d’être « ridicule », prévient Maxime Gonalons.

Côté quevillais, l’appétit est venu en mangeant. Après avoir préparé cette finale à Clairefontaine, comme les Bleus, après s’être rendus au SDF, vendredi après-midi, accompagnés par les klaxons sympas des automobilistes, comme des stars, les joueurs de Régis Brouard s’attaquent au Lyon. La légende est en marche mais peut donner le tournis : « Il y a un peu de crainte parce qu’on ne sait pas à quoi s’attendre, confirme Anthony Laup, l’attaquant de l’USQ. Jouer devant 80 000 personnes, ça doit être énorme. Mais il y a aussi beaucoup d’espoir. On a confiance en nous. On joue cette finale pour la gagner. »

Une chose est sûre : Quevilly, petit club de la banlieue rouennaise, 3e écurie de National à atteindre la finale de la Coupe de France après Nîmes (1996) et Amiens (2001), veut inscrire son nom dans la légende. Lyon, de son côté, doit absolument éviter une grave et historique désillusion. Ça promet.

Aurélien Brossier avec CG et MBo.