Rhoufir : « Les Parisiens ne nous prendront pas de haut »

Le gardien de Quevilly espère briller face au PSG. - -
Hicham Rhoufir, votre statut d’amateur fait-il la force de l’US Quevilly en Coupe de France ?
Oui. Certaines équipes comme Rennes en 8e de finale (1-0) nous ont pris de haut. Les Rennais sont venus et ont joué à la « baballe ». Ils venaient de battre Bordeaux (4-2), les leaders du championnat. Alors face à une équipe de CFA, ils se sont dit que ce serait « vite fait, bien fait ». Ils sont tombés dans le panneau. En quarts, Boulogne a joué son jeu mais avec l’aide de notre public, on a été solide. Il ne faut jamais nous prendre de haut.
Mercedi, c’est le PSG qui vous attend à Caen en demi-finale…
Le PSG s’attend à voir une bonne équipe car nous ne sommes pas là par hasard. Les Parisiens ont vu qu’on avait éliminé deux équipes de Ligue 1. Ce n’est pas rien. Ils ne vont pas nous prendre de haut.
Et vous, serez-vous impressionné par le club de la Capitale ?
Oui. Giuly, Hoarau, Sessegnon, Makelele, ce sont quand même des grands footballeurs ! Ce sera très, très dur de faire abstraction de l’appréhension. Le PSG reste le PSG. C’est un club qui marche souvent très bien en Coupe de France. Ils s’adaptent bien au jeu amateur. Ce sera très difficile. Alors on se met la pression avant. On se dit que ça fait quand même un peu peur d’avoir des grands joueurs face à nous, mais une fois sur le terrain, tout cela disparaîtra. Que ce soit Giuly ou Makelele devant moi, peu importe, moi j’évacue la pression ! Je jouerai mon jeu.
« Nous aussi on a envie d’écrire une page d’histoire »
Avez-vous l’impression de vivre un rêve ?
Oui, des joueurs de Ligue 1 ou de Ligue 2 ne sont jamais parvenus en demi-finales de la Coupe de France. Personnellement, je n’ai pas envie de m’arrêter là. Je veux aller jusqu’au bout. Je veux prolonger mon rêve et aller au Stade de France. Et pourquoi pas gagner la Coupe ! Mais il faut d’abord penser à battre le PSG.
Affronter un club comme le PSG, c’est aussi l’occasion de vous faire remarquer...
C’est clair qu’on y pense. On sait que le match sera télévisé… Mais on n’en parle pas entre nous. Les joueurs gardent ça pour eux, tout en sachant que ça peut aller très vite si ça se passe bien.
En 1968, l’US Quevilly était déjà parvenu jusqu’aux demi-finales de la Coupe de France…
C’est vrai. On nous reparle souvent de cette génération. Mais nous, on a envie d’écrire une nouvelle page de l’histoire du club. Et pour cela, il faut battre le PSG. Toute la Normandie sera derrière nous. On a très envie de faire plaisir au public.