Une faim de Lyon

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Anthony Reveillère, Kim Källström, Rémy Vercoutre et Cris ont un point commun. Au sein de l’effectif lyonnais, ils sont les seuls à avoir été acteurs et témoins d’un OL qui gagne des trophées. Les rescapés d’un âge d’or révolu. Depuis 2008 et un doublé Coupe de France-championnat piloté par Alain Perrin, le club de Jean-Michel Aulas finit ses saisons les mains vides. Claude Puel est passé par là.
Pour la plupart des joueurs de Rémi Garde, brandir un trophée relève donc autant du fantasme que de l’inconnu. Certains, comme Lacazette ou Umtiti, étaient trop jeunes. Trop tendres. Quant aux recrues, à l’image de Yoann Gourcuff, champion de France avec Bordeaux en 2009, elles n’ont pas été à la hauteur. Transfuge du voisin stéphanois en 2009, Bafé Gomis symbolise à merveille ces Lyonnais frustrés par l’absence de titre : « Le président (Jean-Michel Aulas) avait fait une campagne de recrutement afin de gagner des trophées. Malheureusement, cela n’a pas marché, déplore l’attaquant international (5 sélections). Aujourd’hui, après cette longue traversée du désert cet hiver, durant laquelle on a perdu des points en championnat, on peut brandir des trophées et vivre une belle fin de saison. »
Garde : « Il n’y a plus que la gagne qui compte »
A ce titre, la semaine des Lyonnais s’annonce décisive. Samedi, au Stade de France, les partenaires de Lisandro auront une occasion en or de glaner leur premier trophée depuis quatre ans. Mais s’ils veulent brandir la deuxième Coupe de la Ligue de l’histoire du club (après 2001), ils devront détrôner l’OM, double tenant du titre. Avant cela, c’est en Coupe de France que l’OL peut s’autoriser à rêver. Ce mardi soir, face au Gazélec Ajaccio, 2e de National, Lyon, archi-favori, peut et même doit décrocher un deuxième ticket pour le SDF. Et si les Gones passaient du vide au doublé ? « Gagner les deux coupes nationales est important pour les joueurs, souligne Rémi Garde. Pour moi aussi. Ce serait super. On est si proche qu’il n’y a plus que la gagne qui compte. » Quatre ans sans trophée, ça creuse.