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Bonnart : « Je ne suis pas revanchard »

Laurent Bonnart avec le maillot de l'OM, une page que le Monégasque a bel et bien tourné

Laurent Bonnart avec le maillot de l'OM, une page que le Monégasque a bel et bien tourné - -

Hier titulaire indiscutable à l’OM, Laurent Bonnart défend aujourd’hui les couleurs de l’AS Monaco. Il savoure les retrouvailles avec son ancien club, ce mercredi soir en quarts de finale de la Coupe de la Ligue (20h45).

Laurent Bonnart, au-delà de l’affiche qui va vous opposer au tenant du titre, c’est votre ancien club, l’OM, que vous allez défier ce mercredi…
J’ai passé trois ans là-bas. Je connais tout de ce club. Les retours nous font toujours des petites pincettes au club. J’ai déjà connu la même chose lors de mon départ du Mans.

Vous étiez arrivé à l’OM comme joueur de complément. Finalement, c’est en cadre que vous vous êtes imposé.
A Marseille, j’ai découvert un nouveau monde. Je ne savais pas si j’allais être en mesure d’assumer le contexte du club. Les choses se sont faites naturellement. Et puis, il ne faut pas oublier que je suis arrivé dans l’ombre à Marseille. On n’attendait rien de moi. En cela, les choses ont été beaucoup plus faciles.

Vous n’aviez pas réussi à trouver d’accord pour prolonger votre contrat. Vous êtes parti libre. Ce match, c’est aussi l’occasion de prouver à vos anciens dirigeants qu’ils se sont trompés ?
Revanchard ? Non. Et puis revanchard de quoi ? J’ai fait mes choix. Je les assume. Les dirigeants marseillais assument les leurs. Je vis au présent et mon présent est de gagner ce match.

« J’ai fait mes choix. Je les assume »

Vous vous êtes engagé pour trois saisons avec l’ASM. Qu’est-ce qui différencie selon vous Monaco de Marseille ?
Marseille, c’est une ville de foot. Quand on sort de l’entraînement, on reste un joueur marseillais. Le boulanger, le charcutier, l’éboueur, le voisin… ils en parlent tout le temps. Quand ça marche, c’est extraordinaire à vivre. Quand c’est l’inverse, il faut savoir faire le dos rond. On est 18e de Ligue 1 mais c’est quand même plus facile de travailler à Monaco qu'à Marseille dans ce genre de situation. Après ici, c’est quand même particulier. On ne peut attendre aucun soutien de l’extérieur. Il faut vraiment se booster et se prendre en main à l’intérieur du groupe.

Ligue des Champions, Championnat, Coupe de France et cette Coupe de la Ligue dont il est le tenant du titre… pensez-vous que l’OM, avec son calendrier démentiel, peut lâcher cette compétition ?
Je le sais pour l’avoir gagné la saison passée : cette coupe véhicule beaucoup de choses positives. Avant même de parler de finale, accéder aux demies vous porte pour le reste de la saison. C’est une donnée importante pour le championnat. Je ne vois pas l’OM lâcher son titre. Même s’ils jouent beaucoup en ce moment, les Marseillais sont taillés pour relever des challenges tous les trois jours. Ils donneront tout contre nous.

Propos recueillis par Dominique Poulain