Bordeaux a de la réserve

Sans ses cadres, le tenant du titre a facilement écarté Sedan (1-0) et s’est qualifié pour les demi-finales de la Coupe de la Ligue.

Le nul de samedi dernier face à Boulogne-sur-Mer (0-0) ? Aux oubliettes. « On passe à une autre compétition », avait prévenu Laurent Blanc à la veille de la réception de Sedan (L2) en Coupe de la Ligue. Cela s’est vu. Privé volontairement de Chamakh, Gourcuff, Ciani, Planus, Trémoulinas, ainsi que de Chalmé, suspendu, Bordeaux s’est présenté avec une équipe « bis », bien déterminée à profiter du temps de jeu offert par son entraîneur. Un des symboles de cette réserve enthousiaste ? Grégory Sertic. Particulièrement en jambes, le milieu de terrain a eu, à trois reprises, l’ouverture du score au bout de ses crampons en première période. Mais la transversale (8e) et les gants de Costil (19e, 41e) sont venus s’opposer aux tentatives de l’international espoir. C’est Gouffran qui s’est chargé de libérer les siens peu après la pause, reprenant avec opportunisme un ballon mal dégagé par Karaboué (49e, 1-0).

Sedan, réduit à dix peu après l’heure de jeu et l’exclusion de Rozic (61e), avait pourtant fait frissonner Chaban-Delmas. Lemoigne obligeait, d’une tête sur corner, Carrasso puis Diarra à s’employer sur leur ligne (37e). Dans la foulée, Tibéri allumait également une mèche, difficilement éteinte par le portier international (38e). Pas de quoi, néanmoins, ébranler l’édifice girondin. Dominateur, Bordeaux aurait même pu enfoncer le clou en seconde période mais Saivet (66e), auteur d’une bonne entrée, Gouffran (80e), Jussiê (83e) et Bellion (84e) ne trouvaient pas le chemin des filets de Costil. Sans écraser la partie, sans non plus concrétiser ses belles intentions offensives, Bordeaux a tout de même assuré l’essentiel : prendre sa revanche sur une formation qui l’avait éliminée il y a deux ans… au même stade de la compétition. Et surtout continuer à défendre un trophée qui lui tient à cœur. Le champion de France est encore en lice sur tous les tableaux. Ce dernier n’aurait-il pas les yeux plus gros que le ventre ? Non. Juste une insatiable ambition.

A.D.