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Geronimi : « La seule victime, c’est Bastia »

Pierre-Marie Geronimi

Pierre-Marie Geronimi - -

Après le jet de projectile qui a touché l’un des arbitres assistants de Bastia-Lille (0-3), le président corse, Pierre-Marie Geronimi, désamorce la polémique et estime que ce club est plus victime que responsable dans cette affaire qui pourrait coûter une suspension de terrain.

Que s’est-il passé lors de Bastia-Lille ?

Sur ce qu’on a vu, ainsi que sur le rapport des arbitres et des délégués, on peut dire qu’à la 40e minute, l’arbitre de touche a reçu un projectile. Donc ce dernier l’a signalé à l’arbitre central, M. Chaperon. Celui-ci a pris la décision d’interrompre le match le temps que les médecins constatent si le juge de touche était blessé ou pas.

De quel type de projectile s’agissait-il ?

On n’a aucune information sur le projectile qui a été jeté sur le juge de touche. Heureusement, celui-ci a pu reprendre son poste. Il a pu continuer jusqu’à la fin de la 1ère mi-temps puis jusqu’à la fin du match. C’est navrant et regrettable, puisque c’est un individu isolé qui est l’auteur de ce geste. Aujourd’hui malheureusement, on en discute au quotidien avec les associations de supporters, et avec les gens qui sont organisés. Mais on ne peut rien faire contre ce type d’agissement qui concerne un individu isolé. Dans l’espace d’un dixième de seconde, quelqu’un commet l’irréparable.

Quelle suite avez-vous décidé de donner à cet incident ?

Le club a d’ores et déjà porté plainte contre X, contre l’auteur inconnu de ce fait. Charge aux différentes instances d’instruire, de poursuivre la procédure. En tout cas, le club a pris ces responsabilités.

Vous considérez comme victime dans cette histoire ?

Aujourd’hui, mis à part l’arbitre qui a reçu le projectile, la seule victime de ce soir, c’est le club, dans sa globalité, dans l’ensemble de ses composantes. Des joueurs jusqu’au staff, en passant surtout par les supporters. Sur des milliers de personnes, un imbécile arrive avec ce geste à pénaliser tous ces copains. La seule victime de ce soir, c’est le Sporting club de Bastia.

Craignez-vous de devoir jouer à huis clos ?

On a pris nos responsabilités, on a fait ce qu’il y avait à faire. On se tient à la disponibilité de toutes les instances, notamment celles du football français. On se défendra parce que ce soir, ceux qui sont sur la sellette, c’est le Sporting club de Bastia. C’est le genre d’acte isolé qui arrive malheureusement de temps en temps. On ne peut pas prévoir cela. D’ailleurs, cela s’est passé en tribune latérale. Les kops ne sont en aucun cas concernés parce qu’aujourd’hui, on arrive à dialoguer avec les représentants des associations, des gens avec qui on travaille au quotidien depuis des années maintenant. Mais lorsqu’il s’agit d’un individu parmi trois, quatre ou cinq mille personnes, ce n’est pas possible de prévoir. J’espère que tout cela sera pris en compte. Même si le club s’attend à être sanctionné, il faudra prendre la bonne sanction avec la bonne mesure.

Propos recueillis par Virginie Phulpin