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La Coupe de trop

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Calendrier oblige, les 16e de finale de la Coupe de la Ligue, programmés à partir de ce mardi, se joueront sans les internationaux partis en sélection. Le ton monte (déjà) dans les clubs de Ligue 1.

Chaque année, c’est la même rengaine. « Coupe de trop », « Compétition au rabais », les noms d’oiseaux fusent autour d’une Coupe de la Ligue créée en 1994 dans sa forme actuelle, et qui n’a jamais su trouver sa place dans le paysage footballistique tricolore. En programmant les 16e de finale de la compétition en pleine trêve internationale, la Ligue nationale de football a attisé le feu ambiant.

Les clubs n’ont pas manqué de s’engouffrer dans la brèche. « C’est un souci, regrette le coach de Valenciennes, Daniel Sanchez, qui se déplace à Dijon ce mercredi (20h). Mettre une date alors qu’il y a des matchs internationaux, c’est faire fi des clubs. Si on la traite comme ça, elle perd beaucoup de sa valeur. » En tout cas, ce sont plus de 70 joueurs (!) qui vont manquer le rendez-vous, obligeant les clubs à puiser dans leurs équipes de CFA. Un pillage dont souffriront forcement la qualité du spectacle et le prestige de l’épreuve.

Gillot : « Complètement incohérent »

Amputé d’une moitié de son effectif, le coach bordelais Francis Gillot, opposé à Saint-Etienne jeudi, ne mâche pas ses mots. « Ça n’a ni queue ni tête, lâche un Gillot énervé. On va avoir 10 internationaux absents. C’est complètement incohérent mais bon, la Coupe de la Ligue, apparemment, n’intéresse personne. C’est encore plus le cas aujourd’hui. » Pourtant vainqueur de l’épreuve à trois reprises (un record partagé avec le PSG), le club bordelais par la voix de son coach n’hésite plus à malmener une compétition autrefois disputée tambour battant.

A Montpellier, finaliste de la dernière édition, on se montre plus mesuré. « On la joue sérieux, c’est ce que l’on a fait l’an dernier, promet l’entraineur René Girard. Même si c’est toujours un peu frustrant d’être pénalisé comme ça. » Alors, définitivement mal aimée, la Coupe la Ligue ? Au regard des quatre derniers vainqueurs (PSG, Bordeaux et Marseille deux fois), les gros se bousculent toujours au portillon. La carotte de 1,7 millions d’euros promise au vainqueur vaut bien quelques ratés.