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La sensation Créteil

L'entraîneur nantais mesure plus que jamais la difficulté qui l'attend sur le banc canari

L'entraîneur nantais mesure plus que jamais la difficulté qui l'attend sur le banc canari - -

Les 16es de finale n’ont pas été cléments pour les formations de Ligue 1 engagées mardi. Notamment pour Nantes, dominé par Créteil, pensionnaire du National.

Il fallait bien une petite surprise pour fêter l’entrée en lice des clubs de Ligue 1 dans cette Coupe de la Ligue. Et en attendant les matches de mercredi, c’est déjà chose faite. En effet, Nantes, pourtant mieux en championnat comme en témoigne sa récente victoire aux dépens de Valenciennes (2-0), a baissé pavillon face à Créteil.

Créteil...

Les pensionnaires du National ont profité des largesses d’une formation canari médiocre et semblable, finalement, à ses premiers matches livrés parmi l’élite cette saison. Elie Baup avait choisi de faire tourner son effectif… mais les joueurs convoqués, en manque de temps de jeu en compétition domestique (Maréval, Capoue, Dossevi, Thomas ou Vainqueur), n’ont pas été séduisants. Pis, ils ont surtout montré le manque de profondeur du banc nantais. Du coup, un joli lob de Bouabdallah (70e, 1-0), cinq minutes après son entrée en jeu, a suffi à crucifier le FCN.

« Vous savez, club de National ou pas, vu la situation où l’on est, je pense que l’adversaire ne nous a pas vraiment dominés et il lui a suffi d’un long ballon pour mettre un but. Maintenant, c’est une élimination. La Coupe, elle a toujours été comme ça. C’est aussi compliqué pour nous de venir jouer ici que de jouer au PSG. C’est même plus compliqué de jouer ce tour de Coupe ici que de jouer contre le PSG ».

... Vannes, même combat

L’autre surprise de la soirée est à mettre à l’actif de Vannes (L2) qui élimine Valenciennes de la Coupe de la Ligue (3-3 a.p, 5-4 t.a.b). Si Antoine Kombouaré avait reproché à ses hommes d’avoir ressuscité des hommes lors de leur défaite à Nantes en championnat, que va donc dire cette fois le technicien valenciennois ? Trois fois, ses hommes ont mené au score. Trois fois, Vannes a été dominé. Mais ça n’a pas suffi. Les Vannetais, portés par un Lebouc prolifique (auteur d’un doublé) et malgré leur infériorité numérique (expulsion de Martot, 94e), ont su faire le dos rond, s’accrocher et ont pu compter sur leur portier, Revel, pour écoeurer des Nordistes fatigués et mentalement atteints lors de la séance de tirs au but.

« J’ai déjà fait des séries de penalties. Mais des comme ça, jamais. Des fois, on part, ça vient. Heureusement car, pendant le match, je n’ai pas eu trop l’occasion de toucher le ballon. J’aurais été frustré d’être éliminé sur cette série. C’est bien, c’est magique, c’est pour cela que l’on s’entraîne tous les jours. C’est pour avoir des matches de Coupe comme ça, c’est pour avoir des rebondissements. On est solidaires, on est un groupe de 26 joueurs, même plus car il en manque deux. Maintenant, on espère recevoir et avoir encore un gros match au calendrier », savoure le portier de Vannes.

Dans les autres matches, Châteauroux est allé s’imposer à Bastia grâce à une réalisation de Scarpelli (82e, 0-1). De quoi contenter Olivier Sarramagna. « On a mal attaqué le match. Forcément, on a encore quelques séquelles de notre derby contre Tours. Mais on savait que, à un moment ou à un autre, on aurait aussi des opportunités, à condition de bien rentrer dans le match, d'avoir une certaine agressivité sur le porteur et de pouvoir faire douter cette équipe. On a eu des opportunités, ça nous a souri, tant mieux. Bastia en a eu également, cette équipe a eu la première période en sa faveur. Ils auraient pu concrétiser et pour nous, cela aurait été très compliqué. Mais en Coupe, il faut passer, on s’est qualifiés et donc on est plein de joie ce soir ».

Auxerre à l'arraché

Nice a fait le show sur la pelouse de Boulogne-sur-Mer (1-3). Trois buts, la qualification, le contrat est rempli pour les hommes de Frédéric Antonetti. Mais on en oublierait presque les vingt premières minutes difficiles du camp azuréen, surpris par les Boulonnais par un but précoce signé Cuvilier (6e). « On savait que cela allait être difficile. On sait que lorsqu’on a un tirage défavorable, face à une équipe qui est invaincue, en confiance… Il y a toutes les conditions pour se faire surprendre. On ne s’est pas fait surprendre, sauf lors des vingt premières minutes où on n’est pas entré dans le match. Après, on a su imposer notre supériorité. Ça a suffi pour passer. Le plus, c’est que Loïc (Rémy, ndlr) a marqué deux beaux buts et nous a permis de nous qualifier », confie Antonetti. Rémy par deux fois donc et Cid, auteur du but de l’égalisation niçoise, ont eu raison des espoirs locaux et de la vigilance de Bedenik, le portier boulonnais.

Enfin, c’est au bout de la nuit bourguignonne qu’Auxerre a fini par mettre au pas Toulouse, un adversaire qui avait pourtant ouvert le score (1-1 a.p, 6-5 t.a.b). Le TFC pourra s’en vouloir de ne pas avoir su faire le break, rejoint par les Icaunais lors du temps additionnel de la partie. Larsen, l’attaquant recruté cet été du côté de Schalke 04, a donc vu Quercia répliquer à son ouverture du score. Pis, l’international danois pensait bien faire lors de la séance de tirs au but, en tentant une panenka qui est allée mourir sur la transversale de Sorin. Au grand dam de son équipe. Au grand bonheur du camp auxerrois.

Alain Casanova : « Etre rejoint dans les arrêts de jeu, c’est rageant notamment après le match de bonne facture que l’on a livré, en se créant pas mal d’occasions, en percutant une fois la barre, en ayant plusieurs opportunités devant leur gardien de but… Après, c’est le football. Il y a eu quelques éléments qui nous ont été contraires. On aurait pu faire la différence lors de la séance de tirs au but. On ne l’a pas faite. On ne se peut s’en prendre qu’à nous-mêmes. »

La rédaction - Alix Dulac