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Rennes s’offre une bouffée d’oxygène

Mevlut Erding

Mevlut Erding - -

En grande difficulté en championnat, le Stade Rennais s’est offert un peu d’air en Coupe de la Ligue. Les Bretons ont battu Nancy en 16e de finale (3-2), mardi soir, au terme d’un match généreux, à défaut d’être maitrisé.

Comme un vent de drame soufflait ce mardi soir sur la pelouse du stade de la Route de Lorient, avec déjà le poids du résultat sur les épaules de l’entraineur Frédéric Antonetti. Il ne s’agissait pourtant « que » d’un 16e de finale de Coupe de la Ligue, compétition pas toujours prise très au sérieux par les poids lourds de la Ligue 1. Oui mais voilà, le Stade Rennais est justement un cador en péril, lui qui est relégable en championnat avec un seul succès cette saison. C’était donc avec un soulagement non dissimulé que le technicien corse brandissait le poing après cette victoire contre Nancy (3-2), la première des Rennais dans la compétition depuis le 23 septembre 2009. « On sent qu'on est encore dans le doute. Par moment, on retrouve des actions bien construites, à l'image du premier but. Mais il n'y a pas encore cette sûreté dans le jeu qu'on avait par le passé. On a un long chemin à faire » déclarait Antonetti à la fin du match.

Le spectre d’une nouvelle désillusion se fit rapidement pressant avec l’ouverture du score du Nancéien Jamel Bakar au quart d’heure de jeu (14e). Mais Rennes, à l’image de ce qu’il a pu montrer à Toulouse samedi (2-2), s’est forgé un caractère dans l’adversité. L’égalisation dans la foulée, sur un coup de génie de Romain Alessandrini (17e), auteur d’une Madjer spectaculaire, mettait ainsi les Bretons sur les bons rails.

Le doublé d’Erding

Rennes, encore convalescent, n’a pas été impressionnant de maitrise et de sérénité. La défense centrale Apam-Théophile-Catherine n’a pas toujours été très rassurante, se faisant quelques frayeurs, à l’image des deux buts encaissés et de cette barre trouvée par le brésilien André Luiz sur corner (50e), peu après le deuxième but rennais d’Erding. Mais les hommes de Frédéric Antonetti ont su mettre de l’allant offensif, à l’image d’un Romain Alessandrini virevoltant et d’un Mevlut Erding retrouvé. L’attaquant turc est d’ailleurs bien sur le chemin de la rédemption, lui qui a inscrit un doublé face aux Lorrains (26e, 47e).

Il n’y avait qu’une seule place dans l’ascenseur des lendemains moins difficiles. Rennes l’a prise, Nancy l’a ratée, et cela commence à devenir vraiment inquiétant pour l’ASNL, éliminée au premier tour de la compétition pour la troisième année consécutive. Les hommes de Jean Fernandez, qui n’avaient plus marqué depuis la deuxième journée de Ligue 1 contre Lille (1-1), enchainent leur cinquième défaite de rang. L’été indien a clairement déserté la Lorraine cette saison.

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Bastia sans forcer, Auxerre s’en sort à 10 contre 11 |||

La partie semblait bien mal embarquée pour les Auxerrois (L2), demi-finalistes de l’édition 2010-2011, et réduits à 10 contre 11 face à Angers (L2) après l’exclusion de George Mandjeck au quart d’heure de jeu (16e). Malgré ce handicap précoce, les Bourguignons ont fait front pour accéder aux huitièmes de finale de la compétition. C’est le jeune Paul-George Ntep qui a ouvert la marque pour l’AJA (18e) avant que Makengo ne double la mise sur pénalty (51e) pour une victoire 2-0. De son côté, Bastia (L1) a fait respecter la hiérarchie. Opposé à Metz, pensionnaire de National, les Corses se sont facilement imposés face aux Lorrains (3-0). Le bourreau des Grenats se nomme Toifilou Maoulida. L’ancien Lensois a en effet réussi un doublé (2e, 50e), Anthony Modeste étant l’autre buteur de la soirée pour le Sporting (47e).

Anthony Tallieu