
Rennes : une finale sous haute tension

Frédéric Antonetti - -
Une finale de la Coupe de la Ligue samedi, mais une équipe qui bat de l’aile. Avec 42 points seulement en 32 journées de championnat (même situation qu’en 2003-2004), le Stade rennais lasse et ne parvient pas à redonner espoir à ceux qui le soutenaient. Les supporters délaissent leur club (la moyenne de supporters est passée de 25 000 à 20 000 en quatre ans, et ils sont moins de 19 000 cette saison). Sur le banc des accusés, les supporters ont réservé une place de choix à Pierre Dréossi. Selon eux, le manager du Stade rennais est coupable d’avoir négligé les derniers transferts du mercato : Mensah, Ilunga, et, à moindre niveau, Alou Diarra.
De leur côté, les actionnaires aussi voient rouge. La défaite à Evian en 32e journée (4-2) a poussé François-Henri Pinault (fils) à annuler son entretien avec trois médias en début de semaine. François Pinault, actionnaire du Stade rennais qui y a injecté 120 M€ depuis 1998, hésite même à se rendre au Stade de France samedi. De quoi ajouter quelques volts à cette ambiance plus qu’électrique…
« On est des tocards, mais on est là ! »
Face à cette situation délicate, Antonetti semble déjà chercher des excuses en cas de défaite contre Saint-Etienne. « On n’est pas dans les mêmes dispositions mentales que notre adversaire qui est largement favori », souligne le technicien corse. Cependant, le coach des Rouge et Noir veut rappeler à ses détracteurs que malgré leur mauvaise passe, ils sont tout de même sur le point de disputer la finale de la Coupe de la Ligue. « Excusez-nous, on est là ! On est venus ! On est des tocards, mais on est là ! ».
Benoît Costil, le seul joueur avec Julien Ferret à avoir été autorisé à se présenter devant les médias mardi, a préféré défendre son club en s’aventurant le moins possible sur le terrain miné qu’est celui de la Ligue. « Pour l’instant, on est invaincu en Coupe de la Ligue, donc le moral est bon », soutient le gardien rennais, caustique. « Quand on retournera en championnat, il faudra essayer de regagner. Aujourd’hui, on n’y est pas ». Comme son coach, le joueur souligne le fait que samedi, les Bretons n’auront rien à perdre. A part, peut-être, quelques nouveaux supporters.
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