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Riolo : « L'OL a rendez-vous à Paris... »

Daniel Riolo

Daniel Riolo - -

Retour sur la qualification de l'OL pour la finale de la Coupe de la Ligue face à Troyes (2-1)...

Lyon/Troyes en demie de Coupe de la Ligue. L’OL contre le 11e de L2 avec une place au SDF au bout. Peut-on imaginer Lyon rater ça ? Comment croire au suspense ? Il y a bien quelques joueurs à Troyes qui sur un match valent la L1, Nivet, Darbion ou Gimbert notamment, mais il faudrait que le rythme soit faible, que Lyon peine à créer le danger pour que ça s’équilibre. Les équipes de Furlan jouent souvent bien, mais ce sont toujours des équipes naïves, souvent incapables de résister à un pressing, à l’intensité.

A Lyon, pas de losange. Yoyo n’est pas là et son « fils » Grenier non plus. Mvuemba est chargé de jouer le « playmaker ». Mais sans avoir besoin de sortir un gros match, juste en poussant un peu, l’OL plie son adversaire. 2 buts en moins de 30 minutes, l’affaire est bouclée. On aura bien la finale annoncée entre le PSG et l’OL.

Une finale qui aura donc de l’allure. Enfin. Je dis enfin car nos matches de Coupe sont trop souvent… comment dire, « Foot Français ». Troyes en ½, c’est gentil, mais ça ne fait pas très sérieux.

Sur mes deux autres télés, en Espagne, on peut voir Real/Atletico. Et en Italie, Roma/Naples. Faut vraiment être en extase sur notre foot pour ne pas préférer la concurrence. Il faut aimer les histoires du petit contre le gros. Le concept fait fureur en France. On adore ça. Le fort est riche et c’est un salaud, forcément. Michel Der Zakarian l’a encore répété toute la journée devant des médias buvant du petit lait. Hier, sa pauvre équipe de Nantes a été éliminée par le vilain et puissant PSG. Une équipe de tricheurs qui, en plus, a été aidée par l’arbitre. Sans ça, il serait, lui, au Stade de France ! « Ils mettent des coups, trichent … (soupir), c’est Paris quoi ! »… Méditons sur cette phrase et surtout sur le « c’est Paris quoi… »

Der Zakarian fait partie de ces gens qui pensent que le PSG devrait débuter ses matches à 0/1. Si un arbitre ne fait pas « payer » sa puissance au PSG, c’est qu’il est malhonnête. Pourtant son patron est riche. Il a fait fortune. Il pèse comme on dit. Un riche, pas assez riche. Même riche, on est toujours le peigne-cul de quelqu’un…

Dans le match espagnol, ça joue le feu. Le Real corrige son rival local. L’Atlético ne répond qu’en mettant des coups. Dans le jeu, l’équipe de Simeone est largement dominée par celle d’Ancelotti. Vous savez le coach pas assez bien pour entraîner en France. Celui qui n’a rien fait de bien au PSG et qui en plus s’est permis de critiquer notre foot. Le patron de l’un des plus grands clubs du monde a lui pensé qu’il n’était finalement pas si mal…

Sinon, à Rome, il pleut. Depuis plusieurs jours. Comme vache qui pisse. Mais visiblement, la pelouse accepte. Ils doivent avoir des bâches magiques. La légende vivante, Totti glisse une passe lumineuse à Gervinho. Puis l’excellent Strootman met une frappe limpide en pleine lucarne. La suite, ce sera un match palpitant et 3/2 pour l’équipe de Rudi Garcia…

A Gerland, c’est pas si bouclé que ça finalement. En fin de première période, Troyes revient à 1/2. Lyon est toujours devant, mais le jeu s’équilibre vraiment. Et si l’OL ne presse plus, si Troyes a un peu d’espace, alors ça peut être dangereux. Techniquement, l’ESTAC a de quoi rivaliser avec l’OL. Je sais, c’est un constat assez terrible dans un match opposant l’OL à une L2, mais Thiago, Darbion, Nivet, techniquement, c’est pas forcément inférieur à ce que propose l’OL.

Sur la seconde période, il n’y a aucune différence de niveau notable entre les deux équipes. Pire, l’OL évolue en contre en tentant de gérer la partie. Péniblement, ça va quand même passer pour l’OL. Mais on le sait, l’important, c’est toujours les trois points. Et ça marche même en Coupe. Dans ce cas on dit, l’important c’est la qualification. En France, ce qui n’est jamais important, c’est le jeu. Ça on l’a bien compris. 

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La rédaction