RMC Sport

Riolo : "Le PSG en finale sans forcer…"

Daniel Riolo

Daniel Riolo - AFP

Retour sur la victoire du PSG face à Bordeaux en demi-finales de la Coupe de la Ligue, ce mardi soir (4-1).

A Bordeaux, Emery aligne une équipe type. C’est rare en Coupe de la Ligue. Et à quelques jours du gros choc devant Monaco, je m’attendais à voir du changement. Rabiot, en 6, Di Maria, titulaire, étaient les joueurs à suivre de près.

Et comme Bordeaux est à un match de pimenter une saison terne, on pouvait s’attendre à une vraie adversité pour le PSG. Le début des Girondins répond aux attentes. C’est pas brillant, mais c’est au moins pressant. Le PSG peine à débuter et semble attendre que Bordeaux passe au second souffle.

Il faut un coup franc grande classe de Di Maria pour réveiller Paris. 19è, 1-0. C’est la bonne période parisienne. Derrière, c’est possession à outrance, et belles occasions. Le PSG rate l’opportunité de passer une soirée tranquille.

Au milieu, Rabiot, devant la défense, n’est pas étincelant. Il n’est pas encore à l’aise dans ce rôle. Et à droite, Meunier n’est pas aussi bon que d’habitude. Sur le but bordelais, son placement n’est pas adéquat.

Bordeaux marque. En étant maladroit dans son moment fort, Paris a relancé un adversaire volontaire mais vraiment peu dangereux jusque-là !

Paris n’est pas en train de faire un gros match. Mais le fallait-il ? Les côtés ne marchent pas bien. Meunier et Maxwell ne sont pas dans un grand soir, loin de là. Même si Meunier a beaucoup mieux terminé son match.

Au milieu, Rabiot continue de traverser le match comme un invité ne sachant pas où se mettre. Qui au PSG peut jouer devant la défense ? Motta, ok. Mais sinon ? Emery doit trouver une solution. Matuidi ? Franchement depuis plusieurs mois, ses performances sont très moyennes. On le dit peu, mais Matuidi n’est plus indispensable au jeu de cette équipe en ce moment.

Paris est moyen, mais Bordeaux ne fait rien pour en profiter. Les Girondins pensent surtout et d’abord à bien se battre, à presser, à ne pas regarder. Ok, ça permet d’éviter les critiques, le je « m’enfoutisme », mais dans le jeu ? Il se passe quoi ? Rien.

Alors, il suffit d’une action de classe pour que ça bascule. Lucas trouve Cavani qui fait un appel et conclusion idéal. 2-1.

Bordeaux est trop faible. Même sans forcer, le PSG est au-dessus. C’est encore Cavani qui plante pour le 3-1. Comme pour Bielsa, on doit être le seul pays où cet homme est, par certains, considéré comme mauvais. C’est incroyable.

Je disais juste avant que le PSG ne faisait pas un gros match. Pourtant, ça se termine en correction.

Le PSG est en finale de la Coupe de la Ligue. Il attend Monaco. Il l’attend dimanche aussi.

Daniel Riolo