RMC Sport

Riolo : « Une coupe sans bulle pour le PSG... »

-

- - -

Retour sur la finale de la Coupe de la Ligue remportée par le PSG ce samedi soir aux dépens de l'OL (2-1).

« C’est fou comme deux défaites de suite suffisent à rendre à une équipe un visage humain. Sans ces deux matches, à Chelsea et à Gerland, le PSG débuterait cette finale en grand favori intouchable. Là, c’est comme si l’OL avait compris que ce PSG pouvait être bousculé, battu.

Pourtant une fois de plus, Lyon vient avec une équipe remaniée, bricolée. Tolisso complète le losange au milieu, voilà pour la touche originale. On ne cite pas les absents, on est habitué désormais.

Le PSG guéri de son mal de tête, c’est le message qu’a fait passer Blanc ces derniers jours. Toujours sans Ibra, Paris débute avec Lucas et Lavezzi.

L’OL donne d’abord l’impression de ne pas vouloir subir. Les visages parisiens ne dégagent pas beaucoup de sérénité. Mais sur leur première sortie de balle, les Parisiens marquent. Un beau mouvement conclu par Cavani. Il paraît qu’il devait se racheter ? Mais de quoi ? Il a mis plus de 20 buts cette année en ayant connu de vrais soucis perso. Il a raté Chelsea ? Comme les autres non ?

Le but du PSG ne casse pas les intentions de l’OL. C’est effectivement Lyon qui fait le jeu. Défensivement, Paris affiche pas mal de fébrilité. Offensivement, le PSG joue long ou tente d’exploiter des ballons de récup’. C’est assez incroyable, mais le temps passe et c’est bien Lyon qui tient le ballon. La fameuse possession du PSG a disparu. Ça se remet en place après la 20e minute. Ça endort le match et ça calme les ardeurs de l’OL. Le rythme baisse. Lyon va devoir aller chercher le PSG.

Les longs ballons au-dessus de la défense lyonnaise semblent fonctionner. Le PSG le sent. Sur l’un d’eux de Thiago Silva, Lopes accroche Lucas. Le penalty permet à Cavani de mettre un doublé. Sans réellement dominer, Paris mène 2/0.

Ça ressemble plus au match du Parc des Princes (le 4/0) qu’à celui de Gerland. Paris avait besoin de se remettre à l’endroit, c’est fait. La circulation devient plus nette, plus rapide. L’OL souffre. Cavani manque un ballon de 3/0 pourtant facile.

Le PSG joue plus haut et presse plus. Et si Verratti est souvent trop bas, Matuidi pousse et perturbe beaucoup les relances lyonnaises.

Les toutes premières minutes pourront laisser quelques regrets aux Lyonnais car leurs intentions étaient bonnes, même après le 1e but de Cavani. Paris aurait pu douter. Mais ce but, rapide, puis le peno ont remis Paris dans le bon sens.

Au moment de la reprise, difficile d’envisager le PSG passer à côté de ce titre…

L’OL doit à présent sortir, prendre des risques. Reste à savoir comment ? Paris reprend en effet le ballon et dégage son assurance habituelle. Celle d’avant sa semaine noire.

Remi Garde a attendu, un peu, pour lancer Briand. L’OL est alors en 4-3-3. C’est pas forcément le changement tactique qui a fait son œuvre, mais sur un ballon récupéré au milieu, bien lancé, Lacazette réduit l’écart. Je parlais du changement tactique, on peut aussi dire que c’est en venant du côté que Lacazette a bien profité de l’espace devant lui.

Ça semblait fini, ça ne l’est plus… L’OL sort de sa torpeur. Pour faire face à la conservation du ballon du PSG, il faut aller le chercher, rentrer dedans. Cesser de regarder.

Le but a requinqué l’OL. Ce PSG n’est vraiment pas souverain. Sa possession va et vient. On la croit bonne, mais elle se transforme vite en jeu de baballe sous la pression.

L’entrée de Fekir donne aussi plus de mouvement au jeu lyonnais. L’OL ne se livre pas encore totalement, mais fait largement jeu égal.

On attend les changements de Blanc. L’habituel Cabaye pour Verratti, suivi du non moins habituel, Pastore pour Lavezzi. Du classique.

Paris recule et ne maîtrise plus rien. Dans ce dernier quart d’heure, l’OL doit se lâcher définitivement. Le PSG semble ne rien pouvoir faire à part tenir le résultat en défendant. Mais les minutes passent et on ne sent pas Lyon assez frais pour mettre une grosse pression de fin de match…

Les arrêts de jeu remettent un peu de suspense. L’OL ne défend plus, balance. Paris gâche deux balles de contre. C’est terminé… Le PSG gagne, sans briller, mais gagne… »

Daniel Riolo