Saint-Etienne, 32 ans après !

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Et les 50 000 spectateurs stéphanois du Stade de France chavirèrent. Les trois coups de sifflet de l’arbitre viennent de retentir. Les hommes de Christophe Galtier se précipitent en direction de leurs supporters. La ferveur est impressionnante. A la mesure des 32 années de frustration séparant les Verts de leur dernier titre. Ni leur première défaite de 2013, subie mardi en Coupe de France contre Lorient (1-2), ni le sursaut du désespoir des Rennais en fin de partie, ne les fera douter. Ce trophée, les Verts le voulaient, et les Verts l’ont obtenu, bien aidés par le porte-bonheur, M. Coupe de la Ligue, alias Brandao.
A en juger par les trois premières minutes de la rencontre, jouées sur un train d’enfer, pour aboutir à une occasion de part et d’autre, les 74 dans disette cumulés par les deux clubs avaient littéralement affamé les 22 acteurs. L’entame est tonitruante. Et le rythme bien trop enlevé pour être maintenu 90 minutes durant. Rapidement, la folie retombe et l’ASSE, lentement, mais très sûrement, se met à imposer son jeu. Aubameyang s’échappe côté gauche, adresse un amour de centre de l’extérieur du pied en direction de Brandao, que Costil ne parvient pas à intercepter (18e). Le Brésilien, plus talisman que jamais (9 victoires et 3 nuls dans la compétition), conclut de près, plaçant les siens sur une voie royale.
La parade décisive de Ruffier
Saint-Etienne reste une équipe pétrie de certitudes, après un début d’année 2013 proche de la perfection (17 matches sans défaite). Rennes, au contraire, après quatre défaites de rang, patauge. Quand Erding (25e) puis Danzé (57e) quittent la pelouse sur blessure, on comprend que le Stade de France ne leur réussit pas plus que les pelouses de Ligue 1. Si Costil retarde l’échéance, en sauvant une tête à bout portant de Brandao (26e), la maîtrise stéphanoise semble suffire dans cette rencontre finalement pauvre en occasions.
Les Bretons s’offrent bien quelques munitions sur coup de pied arrêté, mais Féret, habituel maestro, déjoue. Seule la tête de John Boye (65e, 72e), défenseur central, fait passer quelques frissons sur la cage de Ruffier. Les minutes s’égrènent et malgré la révolte des Rouge et Noir, les hommes de Galtier tiennent bon. S’accrochant à ce trophée qui leur tend enfin les bras. Leur jeu se délite, comme rattrapé par 32 ans d’histoire bien trop fade, mais les jambes tiennent bon. Un genou, une tête, un pied… Tout est bon pour repousser les montées de Rennais plein d’abnégation et tout près de l’égalisation sur une frappe somptueuse de Diallo (86e), magistralement sortie par Ruffier. Leur chance est passée. Et c'est la tête basse et les visages très marqués qu'ils voient l’histoire, au coup de sifflet final, s’écrire dans l’autre camp.
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