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Coupe des Confédérations : le Brésil en mission

Neymar

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A un an de sa Coupe du monde, le Brésil ouvre la 9e édition de la Coupe des Confédérations ce samedi, face au Japon (21h, heure française). Faux pas interdit pour les hommes de Scolari, qui doivent absolument remporter le tournoi et évacuer toute forme de doute.

« Le Brésil a toujours eu l'obligation de gagner hors du pays… alors imaginez quand il joue chez lui ! L’obligation est encore plus grande ! » Cafu ne croit pas si bien dire. L’ancien latéral droit légendaire de la Seleçao connait bien le peuple brésilien pour l’avoir gâté en 1994 et en 2002, avec deux Coupes du monde. Il sait que son pays rêve d’une sixième étoile brodée sur son maillot jaune, qui plus est lorsque le plus grand rendez-vous de la planète foot a lieu sur son sol. « Nous devons montrer notre force également hors du terrain. Nous ne perdrons pas l'occasion de montrer que le Brésil est un grand pays », avance, lui le roi Pelé. Deux gloires du ballon auriverde ont parlé et déjà, leurs propos font monter la pression autour de la sélection brésilienne.

Mais Cafu, comme Pelé, ne font en réalité que résumer l’atmosphère et, surtout, l’incroyable attente entourant l’entrée en lice des protégés de Luiz Felipe Scolari, ce samedi (21h, heure française), face au Japon. A un an de SA Coupe du Monde, le Brésil n’a pas droit à l’erreur. Il doit remporter cette 9e édition de la Coupe des Confédérations, qu’il a décrochée à trois reprises déjà et dont il est le double tenant… même si le vainqueur de la compétition n’a, ensuite, jamais remporté le Mondial. Se montrer plus fort que l’Espagne, le grand épouvantail de la compétition, et l’Italie, autre favori naturel à la victoire finale. Séduire des observateurs perplexes devant la très lente avancée des travaux et la non-livraison, à ce jour, de la moitié des stades prévus (seulement six stades sur douze sont construits). Bref, marquer son territoire.

Tous les projecteurs sur Neymar

Et confirmer les deux dernières sorties réussies sur la scène internationale, face à l’Angleterre (2-2) et, dimanche dernier, contre la France (3-0). « On a une équipe très bonne pour la Coupe des Confédérations mais elle n'est pas préparée pour la Coupe du monde, juge Cafu. Elle commence juste à se définir. » Luiz Felipe Scolari, en effet, semble parvenir lentement mais sûrement à ses fins : dégager une équipe-type et attribuer un style de jeu à son groupe. Deux éléments qu’il faudra afficher dès samedi face à un adversaire contre lequel la Seleçao n’a jamais perdu (sept succès, deux nuls) et qu’elle avait largement dominé le 16 octobre 2012 (4-0), grâce à un doublé de… Neymar. La nouvelle star du FC Barcelone passe, lui aussi, un gros test à un an de la Coupe du monde.

De SA Coupe du monde également tant l’ancienne idole de Santos vampirise toute l’attention, tous les regards. Espoir de gloire de tout un pays, Neymar sera dans l’obligation de briller. D’abord pour faire oublier sa pâle Copa America 2011. Pour se montrer digne du numéro 10 qu’il porte et qui était, bien avant lui, la propriété d’un certain Pelé. Digne du buzz incroyable qu’il génère autour de lui (pubs, produits dérivés, groupies). Pour faire, enfin, taire ses détracteurs, qui pointent sa disette actuelle devant le but (neuf matches sans marquer). « Nous sommes encore à la recherche de notre équipe idéale et je vais disputer l'une des compétitions les plus importantes de ma carrière. Je vais m'améliorer à chaque entraînement, tous les jours, promet la jeune pépite de 21 ans. Je ne dois pas me comporter en sélection comme quand j'étais à Santos, où tout le monde me connaissait. Ici, ils doivent encore apprendre à me connaître. » Le monde entier aussi.

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A.D