Algérie-Cameroun : à la fin, il n’en restera qu’un (au mieux)

Riyad Mahrez (Algérie) - AFP
A eux deux, cinq Coupes d’Afrique et 11 participations à la Coupe du monde. L’Algérie reçoit le Cameroun, ce dimanche (21h30) au stade Mustapha-Tchaker de Blida. Un choc déjà décisif puisque le moindre point perdu vaudra très cher au moment de faire les comptes, en novembre 2017. Exit le format des barrages comme pour le Mondial 2014, retour aux traditionnels groupes, où seul le premier validera son billet pour la Russie. Dans une poule B jugée comme la plus relevée (Nigeria et Zambie également présents), l’Algérie fait figure de léger favori. Et devra confirmer son rang.
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Une attaque de feu contre une défense de fer
D’un côté, 25 buts inscrits lors des six matchs de phase qualificative pour la CAN 2017. De l’autre, seulement deux encaissés. L’attaque la plus séduisante contre l’une des meilleures défenses du continent. Le duo de Leicester Mahrez – Slimani, probablement accompagné par Boudebouz et Soudani (Brahimi, remplaçant à Porto, et Feghouli, de retour de blessure, devraient être sur le banc), face au quatuor Nyom-Nkoulou-Chedjou-Bedimo.
Le sélectionneur des Lions Indomptables, le Belge Hugo Broos, s’appuiera sur l’expérience de son arrière-garde, malgré l’absence de son capitaine, Stéphane Mbia, écarté. Le milieu de terrain sera densifié pour obliger les Algériens à passer par les côtés. Sauf que les Fennecs n’ont pas de zone d’attaque préférentielle, capables d’être aussi efficace par les côtés avec le renfort des latéraux ou par l’axe avec le jeu en pivot du précieux Islam Slimani.
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Une arrière-garde algérienne décimée… et une nouvelle polémique
Avec les absences d’Aïssa Mandi et Hichem Belkaroui, c’est toute sa défense centrale titulaire que l’Algérie a perdue. De quoi obliger le nouveau sélectionneur, le Serbe Milovan Rajevac, nommé le 26 juin dernier, à chambouler la structure de son équipe. Installé au milieu de terrain lors des matchs à enjeu, le capitaine Carl Medjani retrouvera son poste de prédilection. A ses côtés, deux noms pour une place. Llassine Cadamuro, présent lors du Mondial au Brésil mais évoluant désormais en deuxième division suisse (Servette de Genève). Ou Nacereddine Khoualed, expérimenté défenseur de l’USM Alger (30 ans), mais jamais utilisé en charnière centrale lors de ses quatre sélections avec les Fennecs.
Dans ce contexte, le sélectionneur serbe s’est permis le luxe de ne pas convoquer Ramy Bensebaini, pourtant auteur d’un excellent début de saison au Stade Rennais. De quoi lancer une polémique au pays. Mohamed Raouraoua, président de la Fédération, est accusé d’avoir blacklisté le défenseur de 21 ans, suite à ses relations tumultueuses avec Zetchi Kheireddine, président de Paradou, club où a été formé Bensebaini. Autre cause possible, le refus du Stade Rennais de céder son joueur pour les Jeux Olympiques de Rio cet été.
Un bilan largement à l’avantage des Camerounais
Deux sélections phares du football africain, mais seulement sept rencontres en 63 ans d’histoire. Et une seule victoire algérienne, lors d’un match amical en 1995 (4-0). En compétitions officielles (qualifications et CAN), le Cameroun est invaincu avec trois victoires et deux matches nuls. Le dernier affrontement entre les deux équipes remonte à 12 ans, lors de la Coupe d’Afrique des Nations en Tunisie (1-1).
Pour rompre l’invincibilité de l’Algérie à Blida (26 victoires, 3 matchs nuls), le Cameroun comptera sur la vitesse et l’efficacité de ses éléments offensifs. Malgré l’absence du Marseillais Clinton Njie, Vincent Aboubakar (Beşiktaş), Benjamin Moukandjo (Lorient) et Eric Choupo-Moting (Schalke 04) mèneront les attaques rapides de la sélection d’Hugo Broos. Cet Algérie-Cameroun sera-t-il à la hauteur de l’attente qu’il suscite ? Réponse dans quelques heures !