Allemagne-Argentine : les cinq clés de la finale

Allemagne : Khedira, Müller et Klose - -
Messi, le match d'une vie
Il paraît que les grands joueurs répondent présent dans les grands rendez-vous. Pour Lionel Messi, si efficace en phase de poules (4 buts) et si quelconque depuis les 8e de finale (une passe décisive en 8e contre la Suisse, 1-0), cette finale de Coupe du monde ressemble fort au match de sa carrière. Lui, le quadruple Ballon d’Or à qui on a reproché d’être moins brillant en sélection, a une occasion rêvée de faire taire les derniers « sceptiques » en décrochant le premier titre Mondial de l’Albiceleste depuis le sacre de Diego Maradona en 1986. Muselé en demi-finale par les Néerlandais, le capitaine argentin aura-t-il davantage d’espaces face à un milieu de terrain allemand a priori plus joueur ? Toute l’Argentine l’espère. Car en 2018, lors du prochain Mondial en Russie, le Barcelonais aura 31 ans. Et il sera peut-être trop tard.
Les Allemands plus frais ?
En roue libre en deuxième période face au Brésil, alors que la demi-finale était déjà pliée (7-1, 5-0 à la pause), la Nationalmannschaft a bénéficié de 24 heures de récupération supplémentaires par rapport à l’Argentine. Mais ce n’est pas tout. Elle pourrait aussi profiter dimanche des jambes lourdes des joueurs de l’Albiceleste, qui ont disputé la prolongation, mercredi, face aux Pays-Bas (0-0, 4 t.a.b. à 2). « Les Allemands doivent se frotter les mains, estime Jean-Michel Larqué. Cela va s’ajouter aux atouts que tout le monde leur reconnaît déjà. »
La bataille du milieu
Contre l’Allemagne en quarts, elle avait été largement perdue par les Bleus. Et on ne parle pas de l’opposition face aux Brésiliens. L’Argentine subira-t-elle, elle aussi, la loi du trio Schweinsteiger-Khedira-Kroos ? Thomas Müller prévient : « Les défenseurs auront pour mission de transmettre rapidement le ballon aux milieux. Je doute que nous puissions nous permettre plus de quatre touches de balle. Il va donc falloir chercher la faille et amener très vite le ballon dans la zone de vérité. Ça implique de prendre des risques. » La tâche s’annonce compliquée face aux Argentins. A l’image de Javier Mascherano face à Arjen Robben, la sélection argentine excelle dès qu’il s’agit de faire déjouer l’adversaire. « Je ne suis pas sûr que ça suffise mais ce sont de grands spécialistes dans le domaine », confirme Larqué.
Neuer-Romero, le match des gardiens
Le duel à distance entre le meilleur gardien du monde et le héros des demi-finales sera l’une des clés de cette finale. Sur le papier, la balance penche très largement en faveur de Manuel Neuer, impressionnant d’assurance depuis le début de la compétition. Mais comme ce Mondial ne cesse de réserver des surprises, le portier de l’Argentine, qui n’est que doublure à l’AS Monaco, peut encore sortir le grand jeu face à Müller, Klose & co.
La surprise Di Maria ?
Alors qu’on pensait sa Coupe du monde terminée depuis sa blessure à la cuisse contre la Belgique en quarts, l’attaquant argentin Angel Di Maria pourrait participer à la finale, dimanche au Maracana. Le staff médical de l’Albiceleste s’est en effet démené depuis une semaine pour remettre sur pied le joueur du Real Madrid. S’il parvenait à ses fins, on peut néanmoins douter de sa condition physique, surtout face aux solides Allemands, dans un match aussi important.