Belgique-Algérie : Vahid n’a pas que des amis

Vahid Halilhodzic - -
Pour l’Algérie, la Coupe du monde débute, ce mardi à 18h (heure française) au stade de Belo Horizonte. Adversaire : la Belgique, l’un des outsiders de cette Coupe du monde. La mission s’annonce donc compliquée d’entrée pour les Fennecs et leur sélectionneur, Vahid Halilhodzic. De tous, le technicien bosnien de 61 ans est sans doute celui qui a le plus de pression. Arrivé aux commandes en juillet 2011, l’ancien entraîneur du PSG compose pourtant avec un groupe qui respire la sérénité. On ne peut pas en dire autant de ses rapports avec les médias algériens, notamment sur leur camp de base de Sorocaba, où l'effervescence médiatique a souvent été dénoncée par Vahid comme un élément perturbateur pour son équipe.
Plus de 100 journalistes algériens sont en effet présents sur place et suivent le moindre de ses faits et gestes, dans un climat tendu. « Il ne veut pas parler avec la presse algérienne, il veut la boycotter, témoigne Reda Belabbas, journaliste sportif au quotidien algérien "El Khabar". On n’est pas obligé de s’aimer mais on est obligé de travailler ensemble pour l’intérêt du peuple et du football algériens. A chaque fois qu’il fait une conférence de presse, il fait le procès de la presse, ce n’est pas normal. »
Halilhodzic : « Plus tu m'attaques, plus je suis fort »
A la veille du choc contre la Belgique, Coach Vahid a montré qu’il n’avait rien perdu de sa poigne lorsqu’il a dû se défendre sur ce sujet sensible. « Je n’ai aucune pression, je suis habitué, s’est-il emporté ce lundi en conférence de presse. Je suis la personne la plus critiquée en Algérie. J’ai trouvé certaines choses justes mais, parfois, ils ont insulté ma famille. Je ne leur pardonnerai jamais. Si ça ne marche pas… certains n’attendent que ça. Plus tu m’attaques et me critiques et plus je suis fort ! »
En Algérie, on reproche notamment à Vahid de favoriser les médias étrangers, et notamment français. « Certains journalistes sont allés un peu loin avec lui. Depuis, il se méfie beaucoup, admet Asma Halimi, rédactrice en chef du journal algérien "Compétition". Mais ça fait trois ans qu’on travaille avec lui. On s’est donc habitué à lui, à sa façon de communiquer, de travailler. On sait comment il est. » Et comment il a réussi à guider les Fennecs vers leur quatrième Coupe du monde…
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