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Belgique-Etats-Unis : Enfin le vrai visage d’Hazard ?

Eden Hazard

Eden Hazard - -

La Belgique affronte les Etats-Unis en 1/8es de finale de la Coupe du monde ce mardi (22h). Les Diables Rouges espèrent enfin compter sur leur star Eden Hazard, peu en vue dans le jeu depuis le début du Mondial.

Neuf points en trois rencontres. Un bilan parfait pour la Belgique lors de ce premier tour, qui lui a offert la première place de son groupe H. S’il fallait seulement retenir les chiffres… Car les Diables Rouges ont peiné à imposer leur jeu léché à leurs adversaires supposés plus faibles (Algérie, Russie, Corée du Sud). Dans le rôle du coupable idéal : Eden Hazard, joueur de Chelsea et tête de gondole belge (six buts en 48 sélections seulement). L’ancien lillois compte pourtant deux passes décisives en deux titularisations à son actif, mais encore une fois, les chiffres ne suffisent pas à le dédouaner. De la lumière avec les Blues lors de la deuxième partie de saison dernière, l’ailier virevoltant reste encore tapi dans l’ombre. La pression de tout un pays, absent du Mondial depuis 2002, pèse sur ses épaules. Le réveil, c’est pour bientôt ?

« À partir de maintenant, avec la confiance accumulée par trois victoires, nous devrions pouvoir jouer de manière libérée, confie Hazard en toute honnêteté. Ce devrait être mon cas aussi. Je n'ai pas encore joué de bons matches dans cette Coupe du monde, mais je suis décisif et c'est ce que me demande le coach. » Reste à joindre la parole aux actes. Et peut-être que le repos accordé par son sélectionneur Marc Wilmots contre la Corée du Sud, où il n’est rentré qu’à la 87e minute à la place de Kévin Mirallas, lui sera bénéfique avant d’aborder les matches couperets. « Je comprends bien que les gens attendent beaucoup de moi et je sais que je peux mieux faire, en convient le meneur de jeu belge. Moi, j'aime jouer, tout le temps, mais je comprends que le besoin de conserver la fraîcheur prime dans une telle compétition. »

« Un jeu pas assez fluide »

Attendu par le public, il l’est aussi par ses adversaires. Difficile de forcer le verrou d’équipes recroquevillées devant leur but, prêtes à surprendre les Diables en contre, comme ce fut le cas lors de ce premier tour. La preuve surtout que la Belgique – et surtout Hazard - est une équipe que l’on craint. Peut-être faut-il y voir là aussi un manque de soutien de la part de son latéral gauche, consigné au travail défensif par le coach. « Je trouve qu'il n'y a pas assez de mouvements dans l'équipe, lâche la pépite du football belge avec sa franchise habituelle. Le jeu n’étant pas assez fluide, c'est difficile de bien jouer. Mais quand les adversaires sont fatigués, ma technique et mon coup de rein peuvent faire la différence. »

Et Wilmots en est bien conscient. Il ne peut pas se passer d’Hazard, capable de forcer la décision à tout moment sur une action individuelle ou en initiant un mouvement collectif. « Eden veut faire plus, il peut nous apporter énormément, estime son sélectionneur. J'attends de le voir mardi, qu'il s'impose. Je veux qu’il soit un leader sur terrain même s’il n’a que 23 ans. » Ce mardi à Salvador, l’opposition avec les Etats-Unis devrait donner un match ouvert avec plus d'espaces. La star des Diables Rouges peut donc s’en réjouir. Mais il n’y aura plus d’excuses cette fois-ci.

Adrien Debargue