Blatter ne lâche pas « sa » Fifa

Malgré ses 78 ans, Sepp Blatter a révélé ce jeudi qu’il briguerait sans doute un 5e mandat à la présidence de la Fifa en 2015. Une annonce qui pourrait refroidir les ambitions de Michel Platini…

Qu’on se le dise, Sepp Blatter, l’omnipotent président de la Fifa, n’a pas l’intention de lâcher le pouvoir comme ça. Ce jeudi, dans les colonnes du quotidien suisse Blick, le dirigeant helvète a clairement laissé entendre qu’il serait candidat à sa propre succession dans un an. Et donc partant pour un 5e mandat consécutif alors qu’il vient de souffler ses 78 bougies. « Mon mandat arrive à son terme, mais ma mission n'est pas terminée, a déclaré Sepp Blatter, en poste depuis 1998 et qui s’est toujours opposé à une limite d’âge pour la présidence de la Fifa. Si je suis en bonne santé, et je le suis actuellement, je ne vois pas pourquoi je devrais arrêter le travail, surtout le travail de consolidation de la Fifa. » 

Larqué : « Il se fout de la gueule des gens ! »

Sepp Blatter a indiqué qu’il sonderait quelques présidents de Fédérations au Brésil lors de la Coupe du monde, mais on imagine mal le tout puissant patron du football mondial faire machine arrière. Si le Français Jules Rimet, premier président de la Fifa, est intouchable avec ses 33 années de règne entre 1921 et 1954, Blatter marche ses les traces de ses prédécesseurs, João Havelange, président jusqu’à 81 ans (1974-1998). Et tant pis si, outre l’usure du pouvoir, le dirigeant suscite de plus en plus la cible des critiques aux quatre coins de la planète, notamment au sujet de la Coupe du monde au Qatar en 2022. 

« Il nous roule dans la farine, peste le consultant RMC Sport Jean-Michel Larqué. Il se fout de la gueule des gens ! Ce n’est pas possible d’être aussi machiavélique. Il est jeune (ironique)…. Avec João Havelange, il a encore de la marge. »

S’il confirme officiellement sa candidature, Sepp Blatter pourrait donc faire grincer quelques dents, à commencer par celles de Michel Platini (58 ans). Intéressé par le poste, l’actuel président de l’UEFA a toujours dit qu’il donnerait sa décision après la Coupe du monde au Brésil. Mais il n’est pas acquis qu’il ose se présenter frontalement face à l’ogre suisse.

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AB