Brésil-Espagne-Argentine : le trio gagnant de la Dream Team

De gauche à droite, Luis Fernandez, Jean-Michel Larqué et Grégory Coupet - -
COUPET ET RIOLO VOIENT LE BRESIL GAGNER
Grégory Coupet : « Déjà, ils ont frappé un grand coup à la Coupe des Confédérations (l’an passé), notamment en battant l’Espagne 3-0 en finale. C’est sûr qu’ils ont une grosse pression par rapport à l’ambiance et l’atmosphère sociale qui existe au pays mais je pense aussi que le peuple brésilien est prêt à s’emballer, à s’enflammer derrière son équipe. On sent que c’est un pays qui respire le football donc je pense que le Brésil est naturellement favori à domicile. Après, on parlera de l’Argentine parce que c’est son voisin qui peut le titiller, notamment avec ses attaquants. L’Allemagne et l’Espagne sont aussi des nations qui sont très fortes, qui ont prouvé ces dernières années et qui ont des effectifs vraiment impressionnants. »
Daniel Riolo : « Vous avez vu l’équipe du Brésil ? Du gardien au 9, c’est étonnant. Ceux qui pensent qu’on construit une équipe avec les hommes en forme, les titulaires en club vont être troublés. Pourtant, ils sont prêts, en mission. Le Brésil est donc mon favori. Et derrière, que des outsiders. »
LARQUE DOUTE DU BRESIL
Jean-Michel Larqué : « Il y a longtemps que je n’avais pas vu une équipe du Brésil aussi neutre. Je ne la trouve pas excitante. J’ai coutume d’expliquer que l’Angleterre a inventé le football, mais que le Brésil a inventé les footballeurs. Et là, j’ai l’impression qu’ils ne les ont plus inventés depuis quelque temps. Et que du côté de la maternité des footballeurs, c’est le grand vide ! Cette sélection est bonne, elle ira peut-être au bout, mais elle n’a pas les joueurs qui m’ont fait rêver lorsque j’étais gamin. Et si j’avais 20 ans aujourd’hui, je ne verrais pas de garçons qui me feraient rêver. Auparavant, on avait des Pelé, Jairzinho, Tostao, Rivelino, Socrates, etc. Et là, je ne rêve pas. Quand on considère que leur attaquant, c’est Fred, qui n’a pas laissé un souvenir impérissable du côté de Lyon, on peut effectivement se poser des questions. »
LUIS OPTE POUR L'ESPAGNE
Luis Fernandez : « Parce qu’on est au Brésil, on n’est pas obligé de faire du Brésil son favori. Eh bien moi, je dis l’Espagne. L’Espagne est capable de refaire un coup. Elle a de quoi de faire, aussi bien en attaque, au milieu qu’en défense avec Iniesta, Pedro, Xavi, Busquets, Silva, Cazorla, Xabi Alonso. Et puis, elle et a toujours en travers de la gorge le 3-0 encaissé l’an passé en Coupe des confédérations (par le Brésil, ndlr). C’est une forme de motivation. Ils auront la volonté d’effacer cet affront. Les Brésiliens, eux, auront peur de la pression à domicile. »
MBOMA VOTE POUR L’ARGENTINE
Patrick Mboma : « Je pense que ça doit se passer en Amérique du Sud. Je vois l’Argentine puis le Brésil. J’espère voir cette finale étant donné que je ne taris pas d’éloges pour un joueur comme Lionel Messi. Je me dis que ça, c’est le très grand défi et s’il veut démontrer qu’il est parmi les plus grands joueurs de l’Histoire du football, c’est maintenant. Le Brésil a effectivement de très bons joueurs, avec une star qui est Neymar, mais je crois que pour lui que cette Coupe du Monde, par rapport à son potentiel et ce qu’il a affirmé sur le terrain, elle vient légèrement trop tôt. »
COURBIS REDOUTE L’ITALIE
Roland Courbis : « Cette équipe sera très difficile à jouer avec ce milieu de terrain à cinq joueurs, analyse le membre de la Dream Team RMC Sport. Tu n'as pas un joueur moyen dans ce milieu à cinq. Ajouter à cela la folie d'un Balotelli en pointe, cela peut faire très mal. »
JUNINHO NE SE MOUILLE PAS
Juninho : « Le Brésil, l’Espagne, l’Allemagne, l’Argentine, la France : pour moi, ce sont les cinq meilleures équipes. Les Français ne croient pas en leur pays, mais moi je vois une équipe capable de faire une grande Coupe du monde. On parle souvent des Espagnols mais c’est une génération qui est peut-être en fin de cycle. Pour moi, les plus redoutables, ce sont les Argentins car ils ont beaucoup d’atouts offensifs. C’est une sélection qui connait la maison, qui connait le Brésil, qui ne sera pas loin d’ici. C’est plus facile de s’adapter au climat. Je pense qu’ils ont vraiment envie de faire une grande Coupe du monde. »