Brésil : toujours pas l’air d’un favori…

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Le Brésil favori pour le titre et l’Espagne juste derrière. En quelques jours, les constats attendus dans ce début de Mondial ont volé en éclats. Balayé 5-1 par les Pays-Bas, le champion du monde en titre devra rassurer la planète football ce mercredi face au Chili (21h). Victorieux mais pas génial en ouverture face à la Croatie (3-1), le pays organisateur devait lui aussi retrouver des certitudes ce mardi à Fortaleza contre le Mexique. Mission ratée. Tout le contraire, même.
A la sortie de ce 0-0, qui aurait plus souvent pu basculer du côté mexicain que du côté brésilien, le statut de favori des hommes de Scolari ne repose plus vraiment sur des fondations concrètes. Et les questions s’accumulent. Neymar, saignant mais pas décisif, pourra-t-il toujours tout faire devant… tout seul ? La charnière centrale de la Seleçao, Thiago Silva-David Luiz, réputée comme la meilleure du monde, peut-elle enfin évoluer au niveau qu’on lui prête et pas plusieurs crans en-dessous comme depuis le début de ce Mondial ? Qui pour suppléer Hulk en cas d’absence prolongée après le fiasco de l’essai Ramires ? Opposé lundi au Cameroun dans un troisième et dernier match décisif, le Brésil espère avoir trouvé quelques réponses d’ici là. S’il souhaite voyager loin et conquérir cette Coupe du monde attendue par tout un pays, il devra surtout le faire à l’heure des matches à élimination directe.
La bonne recette mexicaine
On avait laissé cette Seleçao sur les trois points de la victoire du premier match. Sur quelques doutes, aussi, après une prestation trop laborieuse contre la Croatie. Ils n’ont pas été balayés à Fortaleza. Au programme ? Un jeu offensif sans inspiration, une impossibilité à mettre en place sa domination et des espaces bien trop larges offerts à l’adversaire. Bien sûr, ils ne tomberont pas toujours sur un Ochoa des très grands soirs. Mais les carences restent prégnantes. Avec un brin de réussite sur leurs tentatives, au moins aussi nombreuses que celles des héros locaux, les Mexicains auraient même pu quitter le stade Castelão avec un succès en poche et la qualification pour les huitièmes quasi assurée. Pu ou dû ? On hésiterait presque tant les hommes de Miguel Herrera ont crânement joué leur chance.
Au-delà de leurs performances, les Mexicains auront surtout livré aux futurs adversaires du Brésil l’une des formules pour le faire chuter. La recette paraît presque simple : intensité physique de tous les instants (parfois à la limite du correct) et capacité à se projeter vite en contre, le tout agrémenté, si possible, d’un gardien en état de grâce. Le Mexique en a fait une formule capable de gratter le match nul. Et si les futurs adversaires du Brésil s’en inspiraient pour la renforcer et s’offrir la victoire ? Tout un peuple espère le contraire. Mais il faudra faire mieux pour assumer ce rêve. Beaucoup mieux.
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