
Ça va chauffer pour les Bleus

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Elles étaient l’une des grandes craintes avant le début de la compétition. Les Bleus vont désormais appréhender le problème de façon concrète. Avec un huitième de finale contre le Nigeria programmé lundi à 13h (18h en France) sous une température qui devrait avoisiner les 29/30°C, et un possible quart à la même heure à Rio, les conditions climatiques tropicales brésiliennes vont forcément jouer un rôle. Mais jusqu’à quel point ? « A 30°C, il est difficile d’avoir le même rendement qu’à 20°C, confirme Jean-Pierre Paclet, ancien médecin de l’équipe de France. Mais ce sera la même chose pour les deux équipes. » Et d’insister : « Les Nigérians jouent presque tous en Europe. Je ne crois pas qu’ils soient beaucoup plus adaptés à la chaleur que les Français. »
Interrogé sur le sujet, Morgan Schneiderlin préfère lui aussi ne pas s’attarder sur ce point : « On verra si ça jouera un rôle important. On va se préparer en s’entraînant à l’heure du match. La chaleur est un facteur important mais à ce stade de la compétition, on sait tous que ça se joue dans la tête. Mentalement, on doit être prêt à se surpasser. C’est ce qu’on va faire. » Au-delà de la chaleur, un coup d’envoi si tôt dans la journée, peu habituel dans le football moderne (sauf en Angleterre), oblige surtout à s’adapter sur le plan biologique. Dès ce vendredi, et pour tout le week-end, Didier Deschamps a programmé les séances d’entraînement à Ribeirao Preto (ou à Brasilia dimanche) pour 13h afin d’habituer les joueurs aux conditions.
« Ça permet de ne pas tergiverser toute la journée »
Les autres modifications concernent le réveil et le repas. Désormais fixé à 7h du matin, le premier sera suivi d’une sorte de brunch pris avant 10h pour respecter le protocole de nutrition pré-match. Au menu, sucres lents (pâtes et riz), un peu de crudités et des tartines de pain. « Cet horaire inhabituel pour des footballeurs modifie complètement leur rythme biologique, explique Paclet. C’est pour ça que Didier Deschamps a décidé de tout faire pour habituer ses joueurs. » « Il va falloir s’alimenter différemment, confirme Bacary Sagna. Il va falloir bien manger dès le matin pour ne pas avoir de carences à l’heure du match. Manger des pâtes dès 9h, certains n’y sont pas habitués, moi ça va car j’ai eu la chance de le vivre de temps en temps en Angleterre. Il faut le faire car l’alimentation va être primordiale. »
Autre habitué de la Premier League, Morgan Schneiderlin ne se trouve pas dérangé par ces matches à horaire particulier : « Ce n’est pas une longue journée car tout s’accélère rapidement. On se réveille, on prend tout de suite notre petit-déjeuner. Manger des pâtes à cette heure-là, ce n’est pas la meilleure chose, mais il faut s’adapter. Personnellement, j’aime bien. La plupart des joueurs aiment bien, car ça permet d’entrer tout de suite dans le vif du sujet, de ne pas tergiverser tout au long de la journée. » En cas de défaite, cela donne aussi de longues heures à ruminer sa déception avant de trouver un peu de repos dans le sommeil. Les Bleus savent ce qu’ils ont à faire pour bien dormir.
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