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Ce rêve Bleues

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Leur billet pour les Jeux Olympiques en poche, les filles de Bruno Bini rêvent désormais de devenir championnes du monde le 17 juillet à Stuttgart. Mais avant la grande finale, il faudra d’abord battre les Etats-Unis, vainqueur du Brésil ce dimanche à Dresde (2-2, 5 t.a.b. 3).

Pas facile de danser le paquito dans un car. Ivres de joie samedi soir après leur qualification pour les demi-finales de la Coupe du monde, les Bleues se sont pourtant risquées à cette tradition basque dans l’allée d’un bus en feu. Et tant pis pour les figures de style et l’esthétique. « Quand on vit des moments de joie comme celui-là, on n’a pas envie que ça s’arrête, s’enflamme la défenseuse Sonia Bompastor. Maintenant, on va prendre avec beaucoup de plaisir tout ce qui va nous arriver dans cette aventure. On est vraiment heureuses. C’est un grand moment pour le football féminin. C’est historique ! On n’avait jamais été si loin dans une Coupe du monde. »

Les filles de Bruno Bini ne sont pas prêtes d’oublier cette soirée du 9 juillet 2011. Car peu de temps après le succès arraché aux tirs aux but face aux Anglaises en quart de finale (1-1, 5 t.a.b. à 3), elles ont appris avec surprise que le Japon avait dominé l’Allemagne, championne du monde en titre, chez elle (1-0, a.p.). Un succès qui les envoie directement à Londres l’an prochain pour disputer les Jeux Olympiques. Une autre première dans l’histoire des Bleues.

Bompastor : « Il y a moyen d’aller au bout »

En basculant pour la première fois dans le dernier carré du football mondial, l’équipe de France apporte un vent de fraîcheur inattendu, un an après le fiasco des hommes de Raymond Domenech en Afrique du Sud. Mais peuvent-elles devenir championnes du monde ? « On va se concentrer sur la demi-finale car il y a moyen d’aller au bout, assure Bompastor. On a montré contre l’Angleterre qu’on avait du répondant au niveau mental. On a été solides. On n’a pas lâché. » Présent samedi dans les tribunes de la Bay Arena de Leverkusen, Noël Le Graët a été impressionné par leur état d'esprit: « La victoire finale, elles y croient, assure le nouveau président de la FFF. On n’est pas dans les quatre meilleures équipes du monde sans talent. C’est vraiment une très, très belle équipe. »

Mais avant de penser à la finale de Francfort, les Bleues devront d'abord passer le redoutable obstacle américain mercredi à Mönchengladbach (18h). Double vainqueur de la Coupe du monde (1991, 1999) et triple champion olympique (1996, 004, 2008), la sélection US, qui a sorti ce dimanche le Brésil à 10 contre 11 (2-2, 5 t.a.b à 3), partira favorite. Comme face aux Anglaises, la partie s’annonce acharnée. « Avec nos clubs, on a l’habitude de ce type de match, assure la défenseuse Laura Georges, récente championne d’Europe avec l’OL. Contre l’Angleterre, si on a douté, ça n’a pas duré très longtemps. » Avec le retour dans les buts de Bérangère Sapowicz, suspendue contre les Anglaises, l’équipe de France peut légitimement espérer marcher sur les traces de la bande à Zizou, finaliste il y a cinq ans sur le sol allemand. En espérant une fin plus heureuse…

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