Comment la FIFA se défend face aux accusations

Sepp Blatter, le président de la FIFA, hier à Sao Paulo. - -
À ce jour, la Coupe du monde de la FIFA a coûté au Brésil quinze milliards de dollars US. Les contribuables sont saignés à blanc, la FIFA ne paie rien.
Réponse de la FIFA : « La FIFA a financé à hauteur de deux milliards de dollars US environ l’ensemble des coûts opérationnels de la Coupe du monde. Pour ce faire, elle n’a pas utilisé d’argent public mais exclusivement les recettes générées par la vente des droits médias et marketing de la Coupe du monde. Concernant les investissements dans le pays hôte, la facture comprend de grands travaux qui ne sont pas en lien direct avec la compétition et qui ne seront pas uniquement liés aux coûts encourus par celle-ci. Les dépenses pour les routes, les aéroports ou les systèmes de télécommunications sont néanmoins des investissements dont le pays bénéficiera à long terme et ne constituent donc pas uniquement des dépenses pour la Coupe du monde. »
Les fonds dépensés pour les stades manquent désormais aux budgets de l’éducation et de la santé.
Réponse de la FIFA : « Dilma Rousseff (le présidente du Brésil, ndlr) a précisé deux semaines avant le début de la Coupe du Monde que le budget brésilien de l’éducation et de la santé ne serait pas amputé par les emprunts contractés auprès de la banque développement pour les stades (représentant 0,16% du PIB brésilien). »
La FIFA a imposé au pays la construction de douze grands stades onéreux.
Réponse de la FIFA : « La FIFA n’a pas imposé au pays de construire douze stades, et elle n’en a pas non plus dicté l’architecture. Il existe quelques directives générales visant à satisfaire les exigences et les attentes des équipes, des responsables de la sécurité et des médias, mais il revient au pays hôte de décider s’il veut utiliser huit, dix ou douze stades. Le choix du Brésil s’est porté sur douze. Tout pays hôte doit ensuite construire ses stades de façon à ce qu’ils puissent être utilisés à long terme, de façon durable et appropriée (…) »
Les prix des billets sont tellement élevés que la plupart des Brésiliens ne peuvent pas les acheter.
Réponse de la FIFA : « Si l’on compare à d’autres grands événements (Jeux Olympiques, Formule 1, tournois de tennis, concerts pop, etc.), la Coupe du Monde offre de nombreux billets à des prix abordables. Pour les matches de groupes, les Brésiliens peuvent acheter des billets dont le prix commence à 15 dollars US. De plus, la FIFA a offert 100 000 billets aux ouvriers qui ont travaillé sur les chantiers des stades ainsi qu’à des personnes dans le besoin. Sur les onze millions de demandes de billets reçues, 70% émanaient de Brésiliens et sur les 2,7 millions d’entrées achetées à ce jour, 58% l’ont été par des locaux. »
La FIFA est responsable d’expulsions au Brésil.
Réponse de la FIFA : « La FIFA n’a jamais demandé de telles expulsions. La FIFA a reçu une déclaration écrite du gouvernement fédéral et les villes hôtes indiquant qu’aucune des constructions ou rénovations des douze stades n’avaient nécessité que des gens soient expulsés ou déplacés. »
Le pays hôte sera abandonné et se retrouvera seul face à ses problèmes sociaux, économiques et écologiques.
Réponse de la FIFA : « La FIFA est consciente de sa responsabilité sociale dans le cadre de la Coupe du Monde et l’assume volontiers. En 2006, un concept écologique global a pour la première fois été mis en place lors de la Coupe du Monde en Allemagne. Dans le cadre de la Coupe du Monde 2010, l’initiative « Gagner en Afrique avec l’Afrique » a permis de développer dans toute l’Afrique des infrastructures footballistiques durables dont la facture s’est élevée à 70 millions de dollars US (…) L’Afrique du Sud tire encore aujourd’hui des bénéfices de la Coupe du Monde 2010. Quant à la Coupe du Monde 2014 au Brésil, la FIFA a mis en place il y a tout juste deux ans une stratégie de développement durable globale se traduisant par la construction de stades écologiques, la gestion des déchets, le soutien aux communautés, la limitation et la compensation des émissions de CO2, le recours aux énergies renouvelables, la prise en considération du changement climatique et le transfert de savoir-faire (…) »