Coupe du monde : le Brésil remercie déjà Neymar

Neymar - -
Le Brésil n’aura pas dérogé à la règle. Depuis l’existence de la Coupe du monde, jamais un pays organisateur n’a perdu son match d’ouverture. Mais c’est bien là l’une des deux seules satisfactions des troupes de Luiz Felipe Scolari, qui ont longtemps buté sur un véritable os croate ce jeudi soir (3-1), autant par la qualité de l’opposition que par ses propres travers, à savoir une défense fébrile et une animation offensive très, trop approximative.
L’autre point positif pour le Brésil jeudi soir ? Il joue au FC Barcelone, n’est jamais avare de dribbles chaloupés et répond au doux nom de Neymar. Attendue par tout un peuple, encore un peu plus après avoir survolé, il y a un an, la Coupe des Confédérations, la star de la Seleçao n’a pas déçu. Quand son équipe et sa défense peinait à suivre le rythme du vétéran Ivica Olic (34 ans) et se fourvoyait elle-même juste avant le quart d’heure de jeu (Marcelo contre son camp, 11e), il hissait immédiatement son niveau de jeu. Et faisait la différence pour les siens.
Oscar un peu trop timide ? Hulk invisible ? Fred sans ballons et donc, sans impact sur le jeu ? C’était forcément à lui, dernière pièce du quatuor offensif aligné par Luiz Felipe Scolari, de prendre les choses en main. Neymar l’a fait. Et bien fait. Avec un brin de réussite et la complicité du poteau de Pletikosa, au moment d’expédier une frappe écrasée au fond des filets croates (29e). Avec autorité mais toujours un brin de réussite au moment de transformer le penalty généreusement offert par Fred, sa seule contribution « positive » dans cette rencontre, Pletikosa ne pouvant qu’accompagner, mais pas repousser, son tir victorieux (71e, s.p).
Alves et Marcelo, les maillons faibles
Neymar aura assuré sa première sortie en Coupe du monde et joué la partition qu’on attendait de lui. Celle du leader technique de la Seleçao, celle du patron offensif, ce qu’il fit avec brio, détermination et presque sans déchet. Mais son show réussi ne pourra pas masquer la fébrilité d’ensemble de sa sélection. En larmes avant le coup d’envoi, Thiago Silva n’avait visiblement toujours pas évacué la pression du Mondial durant les 90 minutes qu’il aura passé sur le pré. Marcelo malheureux, Daniel Alves a lui passé son match à regarder le dos du maillot d’Olic.
Hormis David Luiz, plutôt au niveau et fort sur l’homme, la défense brésilienne, son point fort supposé, a parfois frôlé la noyade. Et sans une faute aérienne d’Olic sur Julio Cesar (83e), une parade sur sa ligne du gardien de QPR (86e) et un autre arrêt sur un tir de Perisic (90+1e), le doublé de Neymar aurait juste servi à sauver les meubles. Mais un contre conclu dans la foulée par un pointu d’Oscar donnait un peu plus de relief au succès brésilien. Et un peu plus de regrets aux Croates. Le public, lui, ne s’y sera pas trompé en applaudissant chaudement Neymar à sa sortie (88e). La seule chose de bien à voir côté brésilien jeudi soir, c’était lui.
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