D’Hooghe : « Si un type est dopé… »

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Docteur Michel d’Hooghe, que prévoit la FIFA pour lutter contre le dopage en Afrique du sud durant le Mondial ?
Nous prévoyons 512 contrôles antidopage dont la moitié de contrôles inopinés en phase de préparation dans les camps d’entrainement. Ensuite sur les 64 matches, on va effectuer quatre contrôles par match, deux par équipe, par tirage au sort.
Allez-vous procéder à des tests sanguins (qui permettent de déceler notamment l’EPO et les hormones de croissance) ?
Ça reste à envisager, nous faisons aussi bien du sanguin que de l’urinaire, mais nous n’avons pas déterminé à l’avance. Bien évidemment, tout le monde doit être préparé au niveau sanguin et urinaire…
Avez-vous porté des améliorations par rapport aux précédentes Coupes du monde ?
Nous apprenons toujours de nos propres erreurs, nous avons consulté les trente-deux médecins des équipes, nous avons leurs signatures, c’est la preuve qu’ils soutiennent la stratégie antidopage de la FIFA. Nous avons un excellent laboratoire de l’AMA à Bloemfontein (Afrique du Sud), tout est prêt pour avoir une Coupe du monde sans dopage.
Qu’en est-il de ces plantes médicinales que l’on trouve en Afrique aux vertus supposées dopantes (1) ?
Toute la presse m’a bombardé avec ça. Si un médecin d’une équipe signe qu’il soutient la stratégie antidopage de la FIFA, il ne va pas se risquer à donner des produits qu’il connaît à peine. Et s’il y a des produits que nous ne connaissons pas encore et qui doivent peut-être figurer sur la liste, c’est tout d’abord le rôle de l’AMA parce que nous ne sommes une instance antidopage.
L’Agence mondiale antidopage (AMA) a prévu d’envoyer des observateurs en Afrique du Sud…
Nous voulons faire ces contrôles antidopage en toute transparence, tout le monde peut voir ce que nous faisons. Nous voulons nous aussi une Coupe du monde sans dopage. Si un type est dopé, eh bien, souvenez-vous de 1994, quand nous avions exclu Maradona (positif à l’éphédrine, ndlr).
(1) Certaines plantes issues de pays de l’Afrique tropicale comme le Ghana possèderaient des vertus anabolisantes qui ne figurent pas sur la liste de l’AMA et qui ne sont pas détectées par les méthodes d’analyse en vigueur.