Dans les tribunes de Ribeirao Preto, avec les écoliers brésiliens

Un drapeau français au stade de Ribeirao Preto - -
C’est dans les locaux de l’école « Bonjour Paris » que Souraya a donné rendez-vous à ses élèves. Cette Brésilienne d’une cinquantaine d’années a créé l’établissement privé en 1989. Désormais, ce sont 250 étudiants de tout âge qui viennent prendre des cours dans la langue de Molière. Car les Brésiliens aiment la France. « Il suffit de leur parler de Paris pour voir leur yeux changer », témoigne une des professeurs de l’établissement. Comme plusieurs centaines d’autres écoles, « Bonjour Paris » a reçu de la mairie de Ribeirao Preto des tickets pour assister ce vendredi à la deuxième séance d’entraînement public de l’équipe de France.
Alors Souraya se prépare pour l’occasion. La directrice rassemble les drapeaux français, récupère des feuilles pour d’éventuels autographes, range son appareil photo… C’est avec une quinzaine de ses jeunes étudiants qu’elle prend la direction du stade Santa Cruz. Eduardo, Prescilla, Isabella ont pris place parmi les 1 500 supporters invités. Beaucoup de jeunes et une réelle joie d’approcher les Bleus. A l’image de Paola : « C’est un honneur pour nous. C’est vraiment bien de se sentir si proche des joueurs. »
« Allez les Bleus, allez les Bleus »
Dans les tribunes, il ne règne pourtant pas une grande effervescence. Comme si le public brésilien était surtout soucieux de passer un bon moment, au soleil, sans prêter plus que ça attention à une séance, il est vrai peu intéressante pour eux. A moins que ce ne soit parce que personne ne connait les joueurs de Deschamps. En bon élève, Leo ferait presque figure d’exception. Le jeune garçon récite : « Lloris, Koscielny, Varane, Pogba, Valbuena, Evra, Benzema… »
Pendant ce temps-là, professeurs et élèves continuent d’agiter leurs drapeaux français. Les jeunes jettent un œil de temps en temps sur les exercices effectués… Jusqu’à se risquer à lancer une chanson très à la mode dans les rangs français, le fameux « Allez les Bleus, allez les Bleus », timidement repris. Finalement une bonne journée pour Soraya et ses élèves… Avec un regret toutefois : que les Français soient rapidement partis, sans même signer un autographe.