Elano, le joyau de l’ombre

Elano - -
Ce n’est pas le plus connu des Brésiliens. Loin de là. Mais dans le système de Dunga, il fait partie des rouages essentiels. A 29 ans, Elano a trouvé sa place dans l’entrejeu de la Seleçao. Décrit comme un joueur « exceptionnel » par son sélectionneur, le milieu de terrain de Galatasaray a su se rendre indispensable. En deux matches sur le sol sud-africain, face à la Corée du Nord et la Côte d’Ivoire, il a déjà inscrit deux buts. Et fait l’étalage de tout son talent. Fin dribbleur, passeur hors-pair, adroit sur coups de pied arrêtés, le n°7 brésilien partage le rôle de maestro avec Kaka. Les deux artistes donnent le tempo. Leurs partenaires suivent le rythme, tandis que leurs adversaires cherchent à les casser. Parfois violemment, à l’image d’un tacle de l’Ivoirien Cheik Tioté sur le tibia d’Elano. Sorti sur civière, l’ancien métronome de Manchester City et du Chakhtior Donetsk a envisagé le pire. « J'ai cru que c'était cassé, j'étais vraiment désespéré sur le coup, explique-t-il. Mais grâce à Dieu, ce n'était pas sérieux, mes filles m’ont sauvé. » Très croyant, Elano a fait inscrire les prénoms de ses filles, Maria Teresa et Maria Clara, sur ses protège-tibias. Il estime toutefois que les arbitres du Mondial devraient se montrer « plus sévères. » Après quelques séances de travail individuel, celui qui s’est révélé sous le maillot de Santos, aux côtés de Robinho et Diego, a réintégré le groupe auriverde. Sur le banc face au Portugal (0-0), il devrait retrouver sa place de titulaire ce soir face au Chili. Histoire de remettre un peu de lumière dans le jeu de la Seleçao.