Enyeama, une perle de gardien

A 27 ans, le portier nigérian est l’un des meilleurs spécialistes africains à son poste. Il l’a prouvé face à l’Argentine. Rebelote face aux Grecs ?

Il pourra s’en souvenir à la fin de sa carrière : un jour, le samedi 12 juin 2010, Vincent Enyeama a dégoûté Lionel Messi. Malgré la défaite face à l’Argentine (1-0), le gardien des Super Eagles a repoussé toutes les tentatives du meilleur joueur du monde. Huit au total ! « C’est un phénomène », a reconnu la star de la sélection albiceleste après la rencontre. « C’était un très bon match pour moi, s’est réjouit l’intéressé, logiquement élu homme du match. Jouer contre une équipe comme l'Argentine, c'était une grande opportunité pour toute l'équipe. » Une sacrée vitrine aussi.

Si la planète football a découvert le talent d’Enyeama sur la pelouse de l’Ellis Park de Johannesburg, le gardien de l’Hapoël Tel-Aviv, son club depuis 2007, n’en est pas à son premier coup d’éclat. A 27 ans, celui que l’on surnomme « le Chat » en raison de son agilité dans les airs, est titulaire dans les buts de sa sélection depuis 2002. Depuis, hormis une parenthèse sous l’ère Berti Vogts qui le priva de la Coupe d’Afrique des Nations 2008, le Super Eagle n’a jamais quitté la sélection. Avec 55 capes au compteur, il s’est même affirmé comme l’un des meilleurs gardiens d’Afrique. Illustration lors de la dernière CAN en Angola. Quart de finale contre la Zambie (0-0, 5 tab. 4), séance des tirs au but : il stoppe la frappe du Zambien Nyirenda et transforme lui-même le pénalty décisif qui envoie le Nigéria en demie. Jouissif à plus d’un titre. Avec Enyimba, son premier club au Nigeria, avec qui il a notamment remporté la Ligue africaine des champions à deux reprises, son entraîneur le remplaçait systématiquement avant les séances de tirs au but… Un autre temps. Le chat a appris à retomber sur ses pattes. 

Rédaction