Escalettes : « Anelka a été digne et noble »

Le président de la Fédération, Jean-Pierre Escalettes, dit assumer pleinement sa décision même s’il minimise les faits reprochés à l’attaquant et accuse les médias de s’être introduits dans une sphère privée.

Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à exclure Nicolas Anelka de l’équipe de France ?
Ce sont les propos eux-mêmes qui ont été condamnés, même si j’ai regretté le fait de les mettre de façon ostentatoire à la une d’un journal. Les propos ont été confirmés par le coach lui-même. Si ce ne sont pas exactement les mêmes mots, la teneur est la même. J’ai jugé que ces propos dépassant le cadre du vestiaire. L’attitude de Nicolas Anelka a été en tout point digne et noble car il a accepté la sanction sans discuter.

S’agit-il d’une décision à caractère exceptionnel ?
Tout le monde sait ce qu’est un vestiaire de football. Parfois, pour des raisons personnelles, il y a des clashs et ce n’est pas exceptionnel. Parce que c’est l’équipe de France, ça devient une affaire d’Etat. Je n’essaie pas de minimiser la chose mais d’en faire la première page, c’est quand même gros. Ne me dites pas que la presse se tient à l’écart. Là, vous touchez à l’intimité. Les joueurs sont meurtris.

Pouvez-vous confirmer la légitimité de l’information divulguée par le journal l’Equipe ?
Nico ne s’est pas adressé à Raymond pour lui dire ces mots. Nico est allé dans son coin et il a prononcé ses paroles de façon audible. Raymond a continué son discours puis il est allé voir Nico pour lui dire qu’il ne rentrerait pas. Ce n’est pas une confrontation directe. C’est une sanction extraordinaire et très dure. Si vous ne pensez pas que cette sanction est énorme, moi oui. Nicolas n’avait pas envie de parler ce soir, Nicolas avait envie de rentrer chez lui.