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Honda, un tigre dans le moteur

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Qualifié pour les huitièmes de finale pour la deuxième fois de son histoire, le Japon affronte ce mardi le Paraguay. Avec comme principal atout, sa star Keiseku Honda.

C’est un petit évènement que s’apprête à vivre le Japon ce mardi. Pour la première fois de son histoire, le pays du Soleil Levant est parvenu à se hisser au deuxième tour d’une Coupe du monde qu’il n’organisait pas. Et comme en 2002, cette équipe possède dans ses rangs un joueur capable de faire la différence à tout moment. Digne successeur de Hidetoshi Nakata (trois Coupes du monde), Keiseku Honda est aujourd’hui le patron de l’équipe menée par Takeshi Okada. Ses deux buts marqués lors du premier match contre le Cameroun (1-0), et le magnifique coup-franc contre le Danemark (3-1) en attestent.

Comme son prédécesseur, le jeune homme de 24 ans cultive son côté rebelle. Cheveux décolorés, volonté de réussir à l’étranger, caractère bien trempé… « Honda est plus expressif, tranche néanmoins Philippe Troussier, sélectionneur japonais entre 1998 et 2002. Contrairement à Nakata qui était déjà star au Japon, Honda a dû faire face à des difficultés. Parce qu’en quittant son pays, il était loin d’être une star. »

« Nous voulons aller plus loin »

En 2007, il est écarté du centre de formation de Gamba Osaka et trouve refuge à Nagoya avant de filer en douce à Venio, en division 2 néerlandaise. Ses trois saisons sont une réussite puisqu’il connaît sa première sélection à 22 ans. Le CSKA Moscou flaire le bon coup et l’engage en 2009. Avec les Russes, il devient ainsi le premier Japonais à se hisser en quarts de finale de la Ligue des champions. « Il ne doit sa réussite qu’à lui-même. Il s’est construit tout seul », poursuit Philippe Troussier.

Malgré son succès, le jeune homme reste simple. Comme lorsqu’il enchaîne les télévisions japonaises après chaque rencontre. Toujours avec professionnalisme et disponibilité. Très mature pour son âge, il ne compte en tout cas pas se contenter d’un huitième de finale. «Je suis heureux. Mais pas autant que ce que j'imaginais, lâchait-il le soir de la qualification. Nous voulons aller plus loin. » Et ambitieux, avec ça…