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L’Afrique du Sud est fin prête

L'Afrique du Sud est prête à accueillir la Coupe du monde

L'Afrique du Sud est prête à accueillir la Coupe du monde - -

A un mois du coup d’envoi, le pays organisateur peaufine les derniers détails pour faire de la première édition africaine de la Coupe du monde un succès.

LES STADES
Sur les quatre que nous avons pu visiter (Soccer City à Johannesburg, Le Cap, Polokwane et Bloemfontein), aucun souci à se faire : hormis quelques finitions, notamment dans les loges du magnifique Green Point Stadium au Cap, tout sera prêt le 11 juin. Les accès et les parkings semblent également à la hauteur. Architecturalement très réussies, les enceintes de la Coupe du monde pourraient en revanche présenter des pelouses inégales. Celle de Polokwane (où joueront les Bleus le 17 juin face au Mexique) était encore clairsemée lors de notre passage. « Tout est sous contrôle », nous a pourtant assuré un responsable local.

LES TRANSPORTS
A Johannesburg et au Cap, les deux plus grandes métropoles sud-africaines, on ne compte plus les rues, routes et autoroutes en chantier. Le trafic y est difficile, voire infernal aux heures de pointe, d’autant que les distances de trajet peuvent être très longues. On voit mal comment tout pourrait être terminé dans un mois. Les aéroports sont modernes et fonctionnels, largement au niveau européen. Territoire vaste, l’Afrique du Sud est habituée à gérer d’importants flux aériens de voyageurs : l’aéroport de Johannesburg est le plus important d’Afrique. Les chantiers ferroviaires ne seront pas tous terminés à temps. Enfin, les transports en commun dans les grandes agglomérations donnent lieu à un violent bras de fer entre les municipalités et le lobby des taxis collectifs : dans certaines banlieues défavorisées, les nouveaux bus sont pris à partie, voire carrément attaqués.

LA SECURITE
N’en a-t-on pas trop fait sur ce sujet ? Depuis notre arrivée en Afrique du Sud, de Soweto aux bidonvilles du Cap, en passant par les quartiers plus huppés de Johannesburg, nous n’avons rencontré aucun problème. Et pourtant nous avons parfois été obligé de conduire de nuit, ce que tous les guides déconseillent. Vishnu Naidu, porte-parole de la police nationale, estime que l’insécurité en Afrique du Sud « n’est ni plus ni moins importante que dans les principales métropoles mondiales. Tous les efforts sont faits pour offrir aux visiteurs une Coupe du monde sûre. N’ayez aucune crainte. » Et d’ajouter un conseil que tous les sud-Africains nous ont répété : en cas de doute, demander directement aux habitants les endroits à éviter. Nous l’avons testé ; les gens sont généralement ravis de rendre service aux étrangers de passage.

L’AMBIANCE
Télés, radios, journaux, publicités : impossible d’échapper à la Coupe du monde, où que l’on se trouve. On croise de nombreux sud-Africains revêtus du maillot de l’équipe nationale, on voit des drapeaux sortir des voitures… Le vendredi, c’est « Soccer Friday » : sur une idée du président Zuma, chaque habitant doit porter sur lui ou afficher les couleurs de la « nation arc-en-ciel ». D’une manière générale, les sud-Africains se font une joie à l’idée d’accueillir le monde. Même si leur connaissance du foot international laisse à désirer. Très peu de gens sont capables de citer spontanément le nom d’un joueur français, Henry y compris.

LES BAFANA BAFANA
Après deux longs stages en Amérique du Sud et en Allemagne, l’équipe nationale, la plus mal classée des 32 au classement FIFA, est revenue au pays début mai. Elle a pris ses quartiers à la périphérie de Johannesburg et disputera encore quatre matchs amicaux avant le début de la compétition. Sera-t-elle à la hauteur des folles espérances de ses 50 millions de supporters ? Le président de la fédération prédit « une grosse surprise grâce au soutien de la population. Comme les Français en 1998, que personne n’attendait ». Le coach, Carlos Alberto Parreira, assure que ses joueurs sont prêts physiquement mais craint « des soucis tactiques et techniques ». Ouverture de parachute ou grosse intox ? Dans un mois, on saura…

Jean-François Pérès à Johannesburg