L’Egypte et l’Algérie en barrage

Après leur victoire face à l’Algérie (2-0), les Pharaons ont décroché le droit de jouer un match de barrages mercredi face à ces mêmes Algériens.

L’Egypte a toujours le droit de rêver après sa victoire 2-0 sur sa pelouse face à l’Algérie. Ce résultat permet aux Pharaons de disputer un match de barrages mercredi prochain à Khartoum au Soudan. Dans cette affiche entre deux poids lourds du football africain, la tension a souvent pris le pas sur l’action. Mais l’abnégation égyptienne a finalement été récompensée. Dans un stade plein à craquer, et dans une ambiance bon-enfant (et sans incident), les Egyptiens ont rempli leur mission. L’Algérie voulait de nouveau goûter à un Mondial qu’elle n’avait plus connu depuis l’édition 1986 au Mexique. Elle devra encore patienter.

Il n’y a pas eu un grand match. Loin de là. Ce fut rarement exaltant, souvent intense, engagé (parfois à la limite de la régularité) et haché. Très peu d’espaces étaient ainsi laissés à Mourad Meghni, le meneur de jeu algérien qui a souvent passé le match le nez dans la pelouse. Mais très tôt, les Egyptiens ont pris les commandes du match grâce à un but opportuniste d’Amr Zaki, l’ancien attaquant de Wigan. Ils auraient bien pu aggraver la marque avec un peu plus de réussite. Si l’Egypte a nettement dominé la rencontre, une tête sauvée à bout portant par le portier des Pharaons, El Hadary, venait rappeler qu’un retour algérien était possible.

Aux quatre coins de la France, la communauté algérienne frissonnait à chaque incursion égyptienne. Dans la seconde période, l’Algérie aurait d’ailleurs pu égaliser. Le manque de réussite de Saïfi (60e), ou les bons arrêts d’El Hadary ont sauvé les Egyptiens. C’est dans le temps additionnel et alors que l’arbitre assistant avait annoncé six minutes de temps additionnel que l’Egypte fît la différence (94e). A Marseille, plusieurs supporters déclaraient n’avoir même pas vu le but de Meteab de la tête. Il faudra que les supporters comme les joueurs algériens se remettent de ce résultat avant le match décisif de mercredi prochain.

Paul Basse