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L'Italie chasse le doute

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On avait quitté les Italiens sur une provocation et un coup de boule. Ils reviennent quatre ans plus tard, champions du monde en titre. Un leurre pour cette Squadra Azzurra version 2010 ?

Au nord de Johannesburg, Nellmapius drive côté bush. « Casa Italia » a de la gueule. La sélection un peu moins. Marcelo Lippi joue encore les pompiers de service. On a connu pire comme dépanneur. Lippi apprécie la valeur de son groupe et ne s'en cache pas : « Si nous avons la chance de passer ce premier tour, nous pouvons aller loin. Comme en 2006. On avait démarré timidement avant de grandir. » Oui, vous avez bien lu : l'Italie la joue modeste. Elle n'a rien affiché depuis quatre ans. Pis, elle était incapable de s'imposer face à la Suisse (1-1) avant de s'incliner face au Mexique (2-1) en amical.

Lippi est malin. Il noie le poisson. Materazzi n'est plus là pour distribuer, Grosso ne pourra plus crucifier Barthez et le duo Toni-Del Piero aux abonnés absents cette saison, reste collé au canapé. Très doués, Balotelli et Cassano paient leurs frasques incessantes. Aujourd'hui, l'Italie s'appuie sur Gattuso, Buffon, Gilardino et le capitaine déclinant Fabio Cannavaro, bientôt 37 ans... Lippi ne jure que par lui. Les deux hommes pourraient d'ailleurs se retrouver la saison prochaine à Al Ahli, club de l'Emirat de Dubaï, happés par les pétrodollars. Pour le reste, il y a Pepe, Pazzini, Maggio, Bonucci, Bocchetti. Cela ne vous dit rien ? Normal. La plupart ont pourtant étayé de leur classe cette saison, que ce soit avec la Genoa, la Juve ou Naples. Quatorze champions du monde sont aux abonnés absents. Lippi a voulu un groupe à la fois jeune et expérimenté. C'est réussi. « Nous partons avec mille critiques, note Gianluca Zambrotta. Cela ne nous affecte pas, nous sommes habitués maintenant… »

Pirlo, la course contre la montre

Avant de fouler la pelouse du Cap lundi soir pour leur entrée en matière face au Paraguay de Roque Santa Cruz, les Italiens espèrent. Non pas la Sainte Vierge mais le prompt rétablissement du mollet gauche d'Andrea Pirlo. Le stratège du Milan AC, l’un des meilleurs milieux de terrain du monde, pourrait être opérationnel pour le deuxième match face à la Nouvelle-Zélande dimanche. Le staff s'acharne dans une course contre la montre effrénée. Montolivo, son remplaçant attitré, ne manque pas de talent mais n'a jamais éclaté au très haut niveau. Ça tombe plutôt mal.

C.Co