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La finale d’une vie !

Sergio Ramos

Sergio Ramos - -

Dimanche soir (20h30), au Soccer City stadium de Johannesburg, les Néerlandais et les Espagnols ont l’occasion d’écrire une page d’histoire. Le vainqueur deviendra le 8e pays champion du monde.

Avant la finale de ce dimanche soir (20h30), au Soccer City stadium de Johannesburg, jamais une équipe n’a été sacrée championne du monde après avoir perdu le premier match. C’est la statistique que devra bousculer la sélection espagnole pour succéder au palmarès à l’Italie et réaliser un doublé historique Euro-Coupe du monde, le premier dans cet ordre depuis la RFA en 1972-1974. « C’est le match de notre vie ! » lâche Sergio Ramos.

Au soir de l’humiliante défaite de Durban, face à la Suisse (1-0), même l’infaillible poulpe Paul n’aurait osé miser une peseta sur les chances d’Iker Casillas et ses partenaires. Il aura fallu toute la force tranquille de Vicente Del Bosque et l’efficacité de son buteur fétiche David Villa pour remonter le courant des Cassandre de tous bords. « Mais nous n’avons jamais abandonné notre style de jeu, affirme Sergio Ramos. Et puis nous sommes un groupe uni et c’est ce qui fait notre force. »

Autant en Suisse et en Autriche, en 2008, l’Espagne a ébloui l’Europe par la qualité de son football, autant en Afrique du Sud, la Roja aura taillé sa route aux forceps, à grands coups de courage et de détermination. Ce fut le cas en 8e de finale face au Portugal (1-0), en quart de finale face au Paraguay (1-0) et en demi-finale face à l’Allemagne (1-0).

Aujourd’hui, avant la première finale de deux royaumes (anciennement jumelés), l’Espagne a les faveurs de tous les pronostics. Le célèbre poulpe allemand lui donne la victoire. Un crocodile australien a également pronostiqué son succès. Les plus grands noms du football s’accordent sur son nom. Et c’est bien là le danger qui guette la Roja : avoir le sentiment d’avoir gagné avant d’avoir joué.

L’Espagne est favorite

Car face à cette déferlante hispanisante, les Pays-Bas, vainqueurs de leurs six premiers matches dans la compétition, ne se posent pas en victimes expiatoires. Ce serait mal connaître le psychisme singulier des joueurs bataves, toujours plus proches de l’arrogance que de l’humilité. La génération surdouée des Sneijder, Robben et van Persie veut en finir avec la malédiction néerlandaise en Coupe du monde. Elle veut par-dessus tout exorciser les deux finales perdues de 1974 et 1978. Et, pour cela, les joueurs de Bert van Maarwijk ne manquent pas d’arguments. « C’est une équipe très complète, admet Carlos Marchena, le défenseur de Valence. Leur milieu est travailleur et devant, ils sont rapides et marquent beaucoup de buts. »

Il en faudra pour être la première sélection européenne à s'imposer hors de son continent, venir à bout d’une Roja qui rêve d’écrire l’histoire et recevoir, peut-être, le trophée des mains d’une légende : Nelson Mandela. 

M.A.