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La presse espagnole entre tristesse et hommage

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L’élimination de l’Espagne au 1er tour de la Coupe du monde est évidemment à la Une de la presse du pays ce jeudi. Si la déception est grande, personne ne tire à boulets rouges sur ces immenses champions.

La presse espagnole était en deuil mercredi soir après l’élimination de la Roja, dès son deuxième match du Mondial. « Etrillés » pouvait-on lire en Une du site Marca, qui mettait en scène la photo d’Iniesta, Xabi Alonso ou encore Diego Costa, tête basse, trainant des pieds sur la pelouse du Maracana après la victoire du Chili (2-0). Même choix d’image pour Mundo Deportivo, qui estime que l’Espagne « sort par la petite porte ». Le contraste est saisissant avec la photo de Bravo, le portier chilien, les mains en l’air et qui semble remercier le ciel. « Maracanazo » écrit As, mélange de « Fracaso » (échec) et Maracana, « Adieu le Mondial ». Pire, la Une de Marca de ce jeudi : « The End » (la fin), titre le journal, sur une photo d'Iniesta, seul sur la pelouse, de dos. « Lamentable fin de l’équipe la plus glorieuse de la Roja », peut-on lire en sous-titre.

Mais du côté de la presse sportive, on n’oublie pas non plus que la sélection nationale a gagné deux Euros et une Coupe du monde, ce que personne n’avait jamais réalisé auparavant. « La fin d’une génération unique », rappelle Marca, qui relativise : « Il fallait que ce jour arrive et c’est arrivé ». Même son de cloche pour As : « C’était beau mais c’est terminé ». Le quotidien madrilène adresse aussi en sous-titre un message aux joueurs : « Ne demandez pas pardon, nous vous devons beaucoup ». Classe.

« L'Espagne a été le Titanic »

Et si la presse généraliste parle évidemment de Felipe VI de Bourbon, devenu nouveau roi d’Espagne à minuit, impossible de passer à côté de la déception des hommes de Vicente Del Bosque. La Vanguardia titre « Le champion abdique », soulignant que « la meilleure génération de footballeurs de l’histoire de l’Espagne a terminé son cycle dominant avec une déroute contre le Chili ». Pour El Pais, « l’Espagne a été le Titanic » et « le conte de fées se termine avec une déception mondiale ».

AA