La revanche de Casillas

Iker Casillas, le gardien de l'Espagne - -
C’est un signe qui ne trompe pas. A la fin du quart de finale face au Paraguay (1-0), certains joueurs espagnols sont allés saluer David Villa, auteur du but décisif. Mais la plupart se sont rués sur Iker Casillas, le gardien et capitaine de la Roja. Le portier du Real Madrid, 29 ans, venait de réaliser le match presque parfait, en sauvant les siens sur penalty puis devant Roque Santa Cruz. Deux exploits qui ouvrent pour la première fois à l’Espagne les portes des demi-finales du Mondial.
"San Iker" a retrouvé son rang au bon moment. « C’est un leader et quelqu’un de très important pour le groupe », juge Pep Reina, le gardien de Liverpool et l’un de ses meilleurs amis. « C’est notre capitaine, un exemple. Il a arrêté un penalty qui nous a permis d’entrer dans l’histoire. C'est vrai que je lui ai dit qu'avec Liverpool, dans un match face à Benfica il y a deux mois, Cardozo m'en avait tiré un comme cela. Au final, je ne sais pas si ça l'a aidé ou si ça lui a mis le doute. Mais ça a fonctionné et j'en suis très heureux. »
Une compagne perturbante ?
Casillas n’a pas vraiment brillé ces dernières années, en club ou en équipe nationale. Il a encaissé 35 buts cette saison en 38 matchs avec le Real Madrid. Et son début de Coupe du monde, marqué par une sortie manquée face à la Suisse (0-1), renforçait ceux qui militaient en interne pour le Barcelonais Victor Valdes.
La présence de sa compagne, la présentatrice vedette Sara Carbonero, à quelques mètres de lui avant la défaite face aux Suisses avait ravivé le feu des critiques. Perturbé ou non par les charmes incontestables de sa petite amie, toujours est-il que Casillas a repris sa marche en avant jusqu’au fameux quart de finale. « J’accepte les critiques mais uniquement lorsqu’elles concernent le football », avait-il seulement déclaré. Depuis, les sceptiques se sont tus devant l’indéboulonnable gardien de la Roja (108 sélections), qui a battu le record de sélections comme capitaine (51) d’Andoni Zubizarreta. « C’est le plus grand joueur que l’Espagne ait jamais connu », conclut carrément Cesc Fabregas.