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La Suisse pour les nuls

Xherdan Shaqiri

Xherdan Shaqiri - -

Ce soir (21h), la France joue sa qualification pour les 8es de finale du Mondial contre la Suisse. Mais que vaut la Nati ? Quels sont ses cadres ? Quel est son passé en Coupe du monde ? RMC Sport vous offre un cours de rattrapage.

La Suisse en Coupe du monde, c’est…

Neuf participations, précisément en 1934, 1938, 1950, 1954, 1962, 1966, 1994, 2006 et 2010. Le stade le plus élevé déjà atteint par la Nati dans la compétition ? Les quarts de finale, qu’elle a fréquentés à trois reprises (1934, 1938 et 1954). Sinon, outre deux huitièmes de finale (1994 et 2006), la Suisse s’est aussi pris les pieds dans le tapis à quatre reprises en Coupe du monde. En 1950, 1962, 2006 et 2010. Mais en 2010, justement, à défaut de sortir des poules donc, elle avait eu le mérite de faire tomber la Roja (1-0).

Son style de jeu actuel, c’est…

Un jeu tout en possession de balle et en attaques placées. Un jeu posé, réfléchi, qui s’appuie sur un milieu de terrain très dense, dans lequel le Napolitain Gökhan Inler, en sentinelle devant la défense, joue les premiers relanceurs en chef. Pour ce qui est de l’attaque, c’est au Munichois Xherdan Shaqiri que revient le rôle de dynamiteur. C’est lui qui apporte l’étincelle de créativité au jeu de la Nati. Sans oublier l’apport très important des latéraux, Stephan Lichtsteiner à droite et son pendant à gauche, Ricardo Rodriguez, auteur de deux passes décisives face à l’Equateur (2-1). « C’est un jeu collectif, très intéressant dans les surfaces réduites. Shaquiri, Drmic, Xhaqa ou Mehmedi, qui a marqué pas mal de buts à Fribourg : il y a vraiment des joueurs qui sont capables de faire la différence. Les latéraux apportent énormément aussi au niveau offensif et la charnière centrale est très sobre et très solide », juge l’ancien international Alexandre Comisetti.

Les joueurs qui ont marqué son histoire sont…

L’ancien Rennais Alexander Frei, le meilleur buteur de l’histoire de la sélection suisse (42 buts en 84 sélections). Heinz Hermann, le recordman de sélections pour la Nati (118 sélections). Alain Geiger, le dauphin d’Hermann (112 sélections), l’ancien milieu de terrain du Bayern Munich Ciriaco Sforza (6 buts, 79 sélections) et Stéphane Chapuisat, le seul Suisse, à ce jour, à avoir remporté la Ligue des champions (en 1997, avec le Borussia Dortmund).

Ses cadres aujourd’hui sont…

Sans surprise, la majorité des tauliers de la Nati évoluent dans des grands (ou bons) clubs à l’étranger. On retrouve donc fort logiquement le Munichois Xherdan Shaqiri, le Turinois Stephan Lichtsteiner, le Napolitain Gökhan Inler, le gardien de Wolfsburg Diego Benaglio le milieu offensif du Borussia Mönchengladbach, Granit Xhaka. Les vieux briscards Philippe Senderos (29 ans, Aston Villa) et Tranquillo Barnetta (Francfort) aussi. Sans oublier les pépites du pays, déjà bien intégrées à la sélection, comme les Bâlois Fabian Schär et Valentin Stocker.

Sa principale spécificité, c’est…

De faire de l’immigration la force de son équipe nationale. « La Suisse a toujours été un pays où il y a eu des étrangers, relève Gérard Castella, l’entraîneur des U19 suisses. Dans les années 60, on a eu les Italiens, dans les années 70 on a eu les Espagnols, dans les années 80 on a eu les Portugais. Aujourd’hui on a les Kosovars, les Albanais et les autres pays d’ex-Yougoslavie qui sont là. Cela n’a jamais été un problème et on s’est toujours bien entendu. Sur le terrain, il n’y a plus de Kosovar, il n’y a plus de Bosniaque, il n’y a plus d’Albanais, il n’y a plus de Suisse-allemand, il n’y a plus de Romand, on est tous Suisses et on a tous le même maillot. Dans le fond, c’est une force. Avant, dans la mentalité suisse, le football n’était jamais un métier. C’était un hobby, quelque chose à part. Aujourd’hui, la tendance est en train de changer grâce à l’arrivée de ces gens-là.»

La rédaction