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Le Brésil assure l’essentiel

Elano

Elano - -

Il a fallu un éclair de génie de Maicon, mardi soir, à l’Ellis Park de Johannesburg, pour permettre à la Seleçao de se défaire de coriaces Nord-Coréens (2-1).

Durant cinquante-cinq minutes, tout un pays a retenu son souffle. Onze petits bonhommes rouges tenaient en échec la plus célèbre équipe du monde. Cinquante-cinq minutes d’angoisse et d’incrédulité ponctuées par un but de génie de Maicon (55e). Lancé sur son côté droit, le latéral de l’Inter trompe Ri Myong Guk d’une frappe surpuissante quasiment à hauteur de la ligne de but (55e). Sur le coup, le gardien asiatique a trop ouvert son angle. Pour la Seleçao, le plus dur est fait. Mais que ce fut difficile !

Dans le froid polaire de l’Ellis Park de Johannesburg, les Brésiliens comprennent rapidement que la soirée ne sera pas très confortable. Les 3°C passent encore. Mais être mis en difficulté par une équipe d’inconnus, soutenue par une cinquantaine de supporters, c’est un peu vexant pour des quintuples champions du monde. Pour autant, Robinho et ses équipiers démarrent pied au plancher, espérant marquer rapidement pour faire sortir leurs adversaires.

Kaka en souffrance

Mais les Nord-Coréens qui disputent leur premier match de Coupe du monde depuis quarante-quatre ans et leur campagne historique de 1966, ne font aucun complexe. Ils défendent bas, sans s’affoler. Disciplinés, ils coulissent à la perfection, empêchant les Brésiliens d’enchaîner leurs passes. Le mur rouge plie mais ne rompt pas. Bien au contraire, Jong Tae Se, l’attaquant de Kawasaki Frontale, un club japonais, profite de la moindre opportunité pour initier un contre.

Dans le camp de la Seleçao, Kaka n’est pas vraiment dans le coup. Il rate des passes faciles, se perd dans des dribbles inutiles. La star du Real Madrid est à l’image d’une animation offensive pas encore au point. Pour briser la résistance nord-coréenne, il faut le coup de génie de Maicon. Dans la foulée, le but d’Elano (72e) semble donner une ampleur plus conforme à la physionomie de la partie. Mais en fin de match, Ji Yun Nam, le vétéran de cette équipe nord-coréenne avec ses 34 ans, réduit le score d’une belle frappe croisée du gauche (88e).

Pour les Brésiliens, il était temps que ça se termine. Pour Dunga, le feu des critiques de la presse brésilienne ne fait que débuter.

M.A à Johannesburg