
Le Brésil va-t-il gagner son pari ?

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Ricardo Teixeira s'était certainement préparé à ce flot continuel de questions. Interrogé jeudi dernier sur l’organisation de la prochaine Coupe du monde, le président de la Fédération brésilienne de football a ainsi dû répondre (rassurer ?) la presse massée en nombre dans le petit auditorium du Soccer City. Au centre des interrogations : l’avancée des travaux relatifs à la bonne tenue du prochain Mondial. Après avoir brillamment relevé le pari sud-africain, la FIFA s’apprête à connaître un nouveau challenge avec l’organisation de cette XXe Coupe du monde. Les travaux n’ont en effet pas commencé, la sécurité est au cœur des débats, les stades ne sont pas construits, les aéroports pas prêts et le réseau de transports pas opérationnel !
« Il y a des doutes sur quelques stades, notamment à Sao Paulo et Curitiba, mais les travaux ont commencé dans d’autres, comme à Bahia », a ainsi lâché l’homme fort du football brésilien. Une quiétude qui tranche particulièrement avec les peurs affichées dans les plus hautes instances de la FIFA. « Il n’y a pas un des douze stades, a ainsi fustigé Jérôme Valcke, secrétaire général de la FIFA, chez nos confrères de France Info. A priori, ça me fait rire. Il y a deux mois, alors que j’avais piqué une crise, nous avions déjà indiqué que le Brésil était en retard. Mais nous allons travailler ensemble, comme nous avons su le faire en Afrique du sud, pour la réussite du projet. On risque en tout cas de vivre des moments chauds… »
L’optimisme de Romario
Au-delà de l’aspect sportif, c’est également l’état des aéroports qui inquiète. Avec ses plus de 8 millions de mètres carrés (16 fois la France), le pays est un véritable continent et les supporters, mais également les équipes, devraient faire face à un véritable parcours du combattant pour se rendre d’un stade à l’autre si la compétition débutait aujourd’hui. « Notre priorité, ce sont les aéroports, les aéroports et encore les aéroports, a martelé Teixeira. Les contrats ont été passés, on va traiter ce problème en priorité. Quant au réseau de transports, nous avons développé un plan pour l’optimiser. »
Seule note d’optimisme dans cet enchaînement de mauvaises nouvelles, la bonne humeur de Romario, ambassadeur du projet. « Le pays va se transformer. Les gens vont tomber amoureux du Brésil et de sa Coupe du monde, a prévenu le champion du monde 1994. Je suis très optimiste et heureux. Nous allons montrer le vrai visage de notre pays et nous allons laisser une trace. Nous voulons organiser la meilleure Coupe du monde de l'histoire. » Un véritable challenge pour l’instant…