Le Ghana, quel pataquès !

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Après le Cameroun, ses histoires de primes et de règlements de compte sur le terrain, ou encore la brouille entre Didier Drogba et Yaya Touré au sujet du capitanat ivoirien, voici venir le Ghana et son monde merveilleux d’embrouilles en tous genres. Alors que les Black Stars jouent leur qualification potentielle pour les huitièmes de finale tout à l’heure face au Portugal (18h), le collectif ghanéen est en train de voler en éclats.
Selon plusieurs médias africains, Sulley Muntari et Kevin-Prince Boateng ont été exclus du groupe ghanéen par le sélectionneur Kwesi Appiah, avec effet immédiat et pour une durée indéterminée. Les deux hommes se seraient battus à l’entraînement il y a deux jours. Pire, Boateng aurait également insulté son entraîneur et Muntari aurait agressé un membre de la délégation des « Black Stars »… à coup de tesson de bouteille ! Ambiance…
3 millions de dollars en liquide
Ce « soap opera » fait suite à une autre affaire tout aussi rocambolesque. Depuis plusieurs jours, les joueurs réclamaient le paiement de leur prime de participation au Mondial. D’ordinaire, la FIFA verse cet argent après la compétition mais les joueurs ghanéens ont exigé que ce dû leur soit versé avant leur éventuelle fin de la Coupe du monde dès ce soir. Ce qui pose de graves problèmes de trésorerie à leur fédération de tutelle… Du coup, et pour éviter que les virements bancaires ne se perdent dans la nature (…), les joueurs ont exigé que ces primes (un total de 3 millions de dollars) leur soient versées… en liquide ! Requête acceptée, avec arrivage par avion en provenance directe du pays !
« Comment on va garder cet argent ? s’interroge le milieu de terrain Christian Atsu. Je pense qu’on va le garder dans nos sacs et on va juste les fermer avec un cadenas en attendant de les transférer sur notre compte (rires). » Et d’assurer, promis juré : « Ce match est très important pour notre pays et nous devons mettre tout ça derrière nous pour se concentrer sur le match. Nous sommes dans le plus grand tournoi du monde, et même si on n’a pas l’argent, nous allons mettre ça derrière nous car le monde entier nous regarde. Nous avons pris la décision de jouer. Nous aimons notre pays et nous allons jouer pour notre pays. »