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Le meilleur et le pire des Allemagne-Argentine en finale

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Pour la troisième fois, l’Allemagne et l’Argentine vont s’affronter en finale de la Coupe du monde, ce dimanche au Maracana (21h). Retour sur deux précédents au vainqueur et aux scenarii totalement opposés.

1986 : l'Argentine fait le spectacle... et durer le suspense

Quatre ans après sa défaite contre l’Italie (3-1), la RFA revient en finale de la Coupe du monde. Mais au Stade Aztèque de Mexico, devant plus de 110 000 spectateurs, la Nationalmannschaft s’incline à nouveau, cette fois face à l’Argentine (3-2). Héros du quart de finale contre l’Angleterre (2-1), avec deux buts aussi beaux que controversés (une main et un slalom d’anthologie), Diego Maradona reste muet. Mais « El Pibe de Oro » est quand même décisif.

Carlos Bilardo
Carlos Bilardo © -

En jouant plus bas pour échapper au marquage allemand, Maradona amorce deux des trois réalisations de son équipe, notamment avec une ouverture lumineuse pour Jorge Burruchaga, qui inscrit le but vainqueur à la 84e minute. Menés 2-0 suite à des buts de José Luiz Brown (23e) et Jorge Valdano (56e), les hommes de Franz Beckenbauer avaient pourtant réussi à refaire leur retard grâce à deux réalisations sur corner, signées Karl-Heinz Rummenigge (74e) et Rudi Völler (81e). Mais huit ans après son sacre controversé à domicile (3-1 contre les Pays-Bas, après prolongation), l’Albiceleste gagne cette (très belle) finale car elle était bien la meilleure sur le terrain.

1990 : l'Allemagne pour la revanche, pas pour l'éternité

Pour la première fois de l’histoire, la finale de la Coupe du monde est la même que celle de l’édition précédente. Mais si l’affiche de 1986 avait tenu ses promesses, difficile d’en dire autant de celle de 1990. Solide et portée par une génération dorée (Illgner, Brehme, Matthäus, Klinsmann, Völler,…), l’Allemagne parvient en finale sans briller, mais en toute logique. Le parcours de l’Argentine est encore plus laborieux et la finale est à l’image de ce Mondial italien, très peu spectaculaire. « Une énorme purge », se souvient Jean-Michel Larqué, membre de la Dream Team RMC Sport.

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Si le succès allemand (1-0) est logique, il est entaché par une polémique d’arbitrage. Lancé en profondeur, Rudi Völler obtient un penalty très généreux que transforme Andreas Brehme (85e). Sifflé toute la rencontre par le public du stade olympique de Rome, le « Napolitain » Diego Maradona quitte la pelouse en larmes. Il laisse passer sa chance de remporter une deuxième Coupe du monde. Franz Beckenbauer entre quant à lui dans l’histoire du football en devenant le deuxième à remporter le Mondial comme joueur puis comme sélectionneur, après le Brésilien Mario Zagallo.

AA