Le « Roi Otto » est (presque) nu

Katsouranis - -
« Les Coréens ont gagné car ils sont restés disciplinés et qu'ils ont profité de nos erreurs... » Le constat d’échec du gardien grec Alexandros Tzorvas après la défaite contre la Corée du Sud samedi (0-2) n’a pas pu échapper à Otto Rehhagel. A 71 ans, le doyen des sélectionneurs présents en Afrique du Sud a été pris à son propre jeu. Depuis près de dix ans qu’il dirige la formation hellène, la méthode du coach allemand se résume en trois mots : discipline, rigueur et opportunisme. Une recette qui a mené la Grèce sur le toit de l’Europe en 2004 lors du championnat d’Europe au Portugal. Une politique qui a aussi ses limites.
Toujours pas le moindre but marqué
Car si l’effet de surprise ne fonctionne plus depuis longtemps, la sélection grecque semble vieillir avec son emblématique patron. Au coup d’envoi contre la Corée du Sud, ils étaient encore cinq joueurs rescapés de l’épopée de 2004. Mais la réussite n’est plus là : « Les Sud-Coréens ont mis à profit leurs occasions, pas nous », regrette Rehhagel. Inquiétant. Pour sa deuxième participation à la Coupe du monde après le Mondial 94 aux Etats-Unis, le bilan de la Grèce est tout simplement ridicule : quatre matches, autant de défaites, 12 buts encaissés et… toujours pas le moindre but marqué ! Alors bientôt déchu, le « Roi Otto » ? Avant de défier le Nigéria, le septuagénaire germanique n’a pas abdiqué : « Ici, on se frotte aux meilleures équipes du monde et tout se joue sur des détails. Tout est encore possible. »