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Les Pays-Bas, si loin, si proches…

Wesley Sneijder

Wesley Sneijder - -

En renonçant à leur jeu offensif et en privilégiant le duel physique, les Pays-Bas ont déjoué et sont passés, comme en 1974 et 1978, juste à côté de leur premier sacre en Coupe du monde.

« On était si près de gagner la Coupe du monde. C’est un sentiment très dur. On doit être fier d’être deuxième. Nous avons perdu contre la meilleure équipe du tournoi ». Wesley Sneijder ne cache rien. Ni son émotion. Ni sa déception d’être passé à côté d’une victoire en finale d’une Coupe du monde. Le milieu de terrain batave avait pourtant tout connu en 2010 : un titre de champion d’Italie et une Ligue des champions avec l’Inter Milan. Puis, en Afrique du Sud, le bonheur d’inscrire cinq buts lors d’une phase finale de Coupe du monde. Ne manquait plus que le sacre international. Mais comme en 1974 face à l’Allemagne et en 1978 devant l’Argentine, sa sélection a dû se contenter du statut de dauphin.

Les Pays-Bas avaient-ils seulement les moyens de contester la suprématie de la Roja ? « L’Espagne le prouve encore aujourd’hui, avec ses clubs. Elle pratique le meilleur football au monde actuellement, juge l’ancien défenseur international batave Adick Koot. Dans cette finale, les Pays-Bas ont eu deux situations au bout desquelles elle pouvait espérer ouvrir le score. » Deux face-à-face manqués devant Iker Casillas par son autre joueur vedette, Arjen Robben. Insuffisant face à des Ibères avares avec le ballon. « Les Hollandais croyaient dur comme fer qu’ils pouvaient la gagner, poursuit l’ancien Cannois. Ils pensaient vraiment qu’avec leur jeu, ils seraient champions du monde. »

Le jeu des Oranje ? Dur, très dur, à l’image des neuf cartons jaunes amassés durant la compétition et le renvoi direct de leur défenseur Heitinga. Limite, très limite, comme en témoignent le tampon de Van Bommel sur Xavi et le coup de pied de karaté de De Jong sur Xabi Alonso en finale. « Les Pays-Bas ont essayé de gagner ce Mondial avec un jeu hyper-physique, déplore Koot. Ils ont complètement abandonné le beau jeu qui était leur signature. On devrait revenir aux sources. Certes, on était deuxièmes en 1974 mais tout le monde se souvient de nous. Pas de l’Allemagne. » Jamais vraiment vaincus, ces Néerlandais…