Malouda : « Marre de ne pas avoir de résultats »

Pour le joueur de Chelsea, les Bleus ne sont pas en colonie de vacances à Tignes. - -
Florent, dans quelle état de forme vous trouvez-vous ?
C’est toujours bien d’arriver en pleine confiance. En 2006, on avait bien fini avec Lyon, en 2008 j’ai fait une finale de Ligue des champions. Mais j’ai aussi l’expérience qui me fait dire qu’avec une compétition comme ça, on repart de zéro, on refait une préparation, et il faut oublier la saison qui est derrière.
Ce stage, ce n’est pas un peu une colonie de vacances ?
Non même si c’est l’image qu’on donne. On est dans le travail. On a tous eu une grosse saison, certains ont gagné des choses en club, d’autres ont des déceptions, mais tout le monde est remobilisé. On n’est pas là pour montrer une équipe qui s’entend bien. Ce qui est important c’est qu’on soit performants. On est tous là pour souffrir ensemble, on y prend du plaisir, et j’espère que ça va se refléter sur nos matches.
Bon, bien s’entendre est une chose, mais la performance ?
On s’entend bien quand on gagne, quand on soulève des trophées, tout le monde saute, se lève, boit du champagne. Mais avant ça il y a des étapes, et c’est se préparer, on est dans cette phase là. Là on est en train de souffrir.
La présence de champions comme Stéphane Diagana (champion du monde de 400m haies en 1997) et Claude Onesta (sélectionneur handball masculin) apporte-elle quelque chose ?
On a eu contact avec Diagana et Onesta, c’est toujours bien de savoir se qui se fait à côté, mais avant tout c’est aux joueurs d’écrire leur propre histoire. A un moment donné, il faudra faire preuve de caractère, savoir jouer sous pression, ce qu’on vit en club il faudra être capable de le faire ici.
Quel a été le mot d’ordre de Raymond Domenech lors de sa causera de mardi soir ?
Le mot d’ordre c’est d’oublier ce qui a été fait, félicitations à ceux qui ont gagné, condoléances aux autres, mais surtout il nous a dit de nous impliquer. C’est ressenti par tous les joueurs qu’il y en a marre de ne pas avoir de résultats qui correspondent au potentiel de l’équipe. L’environnement est très difficile mais on a la capacité à changer ça, et il faut gagner.
Etes-vous confiant pour William Gallas (le défenseur se remet d’une blessure au mollet) ?
Avec ce qu’on a fait là-haut, il veut prouver qu’il est apte. Il ne faut pas douter mais au contraire le soutenir et faire en sorte qu’il soit prêt pour la Coupe du monde. Le staff s’y emploie et lui-même a fait des efforts avant. Il parait confiant, et de toute façon la vérité viendra des matches.