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Maradona : « Domenech est un grand coach »

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A la veille de son premier match à domicile en tant que sélectionneur, contre le Vénézuéla, il n’a pas hésité à prendre la défense de son homologue et patron des Bleus.

Diego Maradona, quel souvenir gardez-vous du match amical contre la France en février et que pensez-vous de la situation de Raymond Domenech et de l’équipe de France ?
Je crois que Domenech est un grand coach et qu’il faut le laisser travailler. Lors du match amical on a fait jeu égal avec les vice-champions du monde, en nous créant de nombreuses opportunités et nous avons gagné, tout simplement.

Après les matchs amicaux face à l’Ecosse (1-0) et à la France (2-0), qu’aimeriez que votre équipe reproduise ?
Surtout les résultats ! (rires). Ces victoires ont aussi prouvé qu’on avait maîtrisé nos matches avec une grande possession de balle et beaucoup d’intelligence sur le terrain. Il faudra garder cet état d’esprit comme celui de vouloir attaquer en permanence.

Quel jugement portez-vous sur votre équipe ?
J’ai pris en charge une équipe avec un engagement incroyable et un amour du maillot fantastique. C’est un super groupe. Aucun joueur n’est mis de côté, les vingt-six joueurs tirent tous dans le même sens et je suis très satisfait de leur comportement.

Vous attendez-vous à un accueil spécial au Monumental (stade de River Plate) où vous avez vécu de grands moments avec la sélection argentine ?
Peu importe comment le public me reçoit. Ce qui est important, c’est comment il reçoit les joueurs. Ce qui se passe avec moi est secondaire. Les vrais protagonistes ce sont les joueurs et j’aimerais que l’équipe soit ovationnée comme j’ai pu l’être quand je jouais. Les gens attendent beaucoup de nous. Il faut garder la tête froide et gagner contre le Venezuela pour rendre heureux le public. Et pour ça, il faudra bien jouer et gagner le match.

Comment vivez-vous ces premiers mois en tant que sélectionneur ?
Je le vis avec beaucoup d’intensité et d’émotion. Il y a un an, je n’aurais jamais pensé occuper ce poste. Quand je dois choisir les titulaires, discuté avec chaque joueur, j’en profite beaucoup. Et malgré mon expérience et le fait que je sois passé par de nombreux clubs, j’apprends tous les jours. Notamment des joueurs.

La pression n’est-elle pas trop dure à supporter ?
Je l’ai toujours dit, la pression elle est sur les épaules de l’Argentin qui en sortant de sa maison ne sait pas s’il va gagner assez d’argent pour nourrir sa famille. Dans le football, la pression n’existe pas. Ce qui existe, c’est la responsabilité et c’est aux joueurs d’être responsable.

Que vous inspire la mauvaise réaction du public de Boca après que Riquelme ai décidé de mettre un terme à la sa carrière internationale à cause de vous ?
Je suis le sélectionneur et je dois assumer tous les problèmes Moi, je suis tranquille, je n’ai blessé personne et j’ai tout fait pour que cela passe bien.

La rédaction - Olivier Ubertalli